Affaire Neyret : un policier mis en cause pointe une enquête à charge

Neyret

Christophe Gavat, ex-"patron" de la police judiciaire de Grenoble, est le premier policier mis en examen dans l'affaire Neyret à rompre le silence en dénonçant une enquête "à charge" dans cette retentissante affaire de corruption policière. Dans un livre paru cette semaine aux Éditions Michalon, le commissaire de 45 ans raconte ses "96 heures" - titre de l'ouvrage - de garde à vue à la "police des polices", critiquant avec véhémence l'enquête, du "grand n'importe quoi", a-t-il affirmé.

Visage poupon, barbe naissante bien entretenue, ce fonctionnaire aujourd'hui affecté "à sa demande" à la police aux frontières (Paf) de Cayenne, raconte que le "ciel (lui) est tombé sur la tête" le jour où il a appris sa convocation à l'Inspection générale des services (IGS) dans le cadre de l'affaire Neyret.

"La pression de la course aux chiffres"

Son "ami" Michel Neyret, alors No 2 de la PJ lyonnaise, venait d'être interpellé dans une affaire de corruption et de trafic d'influence. Lui est placé en garde à vue durant quatre jours puis mis en examen pour notamment "trafic de stupéfiants" et "association de malfaiteurs" après avoir, selon l'enquête, accepté de détourner de la drogue pour un indicateur à la demande de Neyret. Trois autres policiers ont subi le même sort.

"Vous vous rendez compte ? Une telle mise en examen, sur la foi d'écoutes, rien d'autre", s'indigne-t-il, affirmant avoir en fait "brûlé" cette drogue, ce que l'IGS a vérifié, selon lui, sans "en avoir" pour l'heure "tenu compte".

Il se retrouve dans la position du gardé à vue, lui qui était entré dans la police pour "aider les autres" et "par goût de l'action". Il ne verra, soutient-il, les enquêteurs et (...)

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