Mohamed Merah : la DCRI savait tout de son "profil "inquiétant"

Mohamed Merah

Y-a-t-il eu un dysfonctionnement des services de renseignement dans l’affaire Mohamed Merah ? "Le Monde" apporte de nouveaux éléments, vendredi 19 octobre, étayant la thèse d’un raté de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) lors du suivi de l’homme ayant commis sept assassinats avant de trouver la mort dans l’intervention du Raid.

Les notes de la DCRI, que s’est procuré le quotidien, montre que l’abandon de la surveillance de l’individu en novembre 2011, soit cinq mois avant son passage à l’acte, semblent inexplicables. Car tout montrait que Mohamed Merah était potentiellement dangereux.

Un comportement inquiétant

Suivi depuis 2006 "dans le cadre de la surveillance de la mouvance salafiste toulousaine", selon les notes déclassifiées de la DCRI, Mohamed Merah montre un comportement particulier. En juin 2010, notamment, "Merah s'est révélé être adepte de chants glorifiant l'extermination des 'mécréants occidentaux'" explique une note de d’avril 2011. Il regarde "des courts métrages (...) mettant en scène l'assassinat de soldats américains par des terroristes". Début 2011, il fait l’objet d’une surveillance renforcée, après avoir été contrôlé par la police afghane à Kandahar, "ville considérée comme un bastion taliban".

En mars 2011, un policier du renseignement décrit son comportement "inquiétant". "Il vit cloîtré dans son appartement (...), fait preuve d'une grande méfiance lors de ses rares sorties", explique-t-il, un comportement jugé "paranoïaque". Il fait preuve d’une "prudence extrême", reste "de longues heures enfermé chez lui, toutes fenêtres fermées". Il n’a ni (...)

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