Affaire Leslie et Kevin : le père du jeune homme placé en détention provisoire

Guy Trompat, dont le fils Kevin a été retrouvé mort début mars avec sa compagne Leslie, devait être jugé en comparution immédiate ce jeudi 4 mai. Son procès est reporté au 2 juin.
Guy Trompat, dont le fils Kevin a été retrouvé mort début mars avec sa compagne Leslie, devait être jugé en comparution immédiate ce jeudi 4 mai. Son procès est reporté au 2 juin.

Le procès de Guy Trompat, le père de Kevin assassiné avec sa compagne en novembre, est reporté au 2 juin pour avoir menacé les suspects de la mort de son fils.

JUSTICE - Guy Trompat, dont le fils Kevin a été retrouvé mort début mars avec sa compagne Leslie, devait être jugé en comparution immédiate ce jeudi 4 mai après-midi pour « instigations à l’assassinat non suivies d’effet » et « menaces de mort », a indiqué le parquet de Niort. Son procès a finalement été renvoyé au 2 juin sur demande de la défense et le père a été placé en détention provisoire, d’après nos confrères de RMC et France Bleu Poitou.

L’homme de 50 ans est soupçonné d’avoir voulu venger les responsables de la mort de son fils. « Il lui est notamment reproché d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre des personnes mises en examen dans le dossier lié à la disparition de son fils et d’avoir offert une somme d’argent à quiconque les tuerait eux ou leurs proches, via les réseaux sociaux », a précisé dans un communiqué le procureur de Niort, Julien Wattebled.

Il réclamait que « justice soit faite »

Il s’agit d’une affaire parallèle à l’enquête menée par le parquet de Poitiers sur les « disparus des Deux-Sèvres », Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, retrouvés morts en Charente-Maritime les 3 et 4 mars, après trois mois d’incertitude.

Kevin et Leslie ont été tués par des coups portés à l’aide d’un « objet contondant », selon le parquet de Poitiers, qui a évoqué une « déception sentimentale et/ou des dettes financières » comme mobiles possibles des suspects.

Au moment de la disparition de son fils et de la petite amie de ce dernier, Guy Trompat était incarcéré pour « violences volontaires ». Après la découverte des corps, il avait organisé le 12 mars une marche blanche en hommage aux deux victimes, réclamant que « justice soit faite ». « C’est insurmontable. Ils ont détruit des vies, détruit ma vie. Je ne pourrai pas vivre sans mon fils », avait-il dit à des journalistes.

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