Affaire de l'anesthésiste Frédéric Péchier : l'enquête s'enlise

Les experts médicaux viennent de fragiliser la thèse de l'accusation dans l'affaire Péchier. Tel est l'avis de la défense de l'anesthésiste mais aussi de certaines victimes et proches de victimes. A la lecture de plusieurs rapports récemment versés au dossier Péchier, Frédéric Berna, qui représente une trentaine de parties civiles concernées par 12 des 24 cas d'empoisonnements pour lesquels l'anesthésiste de Besançon a été mis en examen, assure ainsi avoir ressenti une immense "déception". "Ces analyses ne sont pas à la hauteur de l'enjeu extrême du dossier", se désole l'avocat.

Dans leurs rapports, les quatre spécialistes – deux en anesthésie-réanimation, un en médecine légale et le dernier en toxicologie – indiquent qu'ils ne sont pas parvenus à établir un lien entre ces 24 "événements indésirables graves" (EIG) et Frédéric Péchier. Ils se demandent même si une majorité d'entre eux ne sont pas de simples accidents survenus au bloc opératoire.

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L'anesthésiste Frédéric Péchier est soupçonné d'avoir pollué, de 2008 à 2017, les poches de perfusion de 24 patients âgés de 4 à 80 ans, pour provoquer des arrêts cardiaques, démontrer ses talents de réanimateur et discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit. Neuf personnes sont décédées. Les enquêteurs avancent que le médecin est le seul "dénominateur commun" entre trois accidents médicaux survenus en 200...


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