Affaire Grégory : le jour où l'affaire a rebondi

JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Le 14 juin, c'est un coup de théâtre. Trente deux ans après les faits, plusieurs personnes sont interpellées. «Libération», qui a pu consulter le dossier, revient sur ces heures cruciales.

L’opération pourrait s’intituler «coup de pied dans la fourmilière», pour reprendre l’expression d’un proche du dossier. Ce 14 juin, au petit matin, après des mois d’investigations discrètes, les gendarmes de la section de recherches de Dijon passent à l’action. Ils débarquent dans les Vosges et frappent simultanément à la porte de Ginette Villemin, épouse de feu Michel (le frère de Jean-Marie Villemin), de Monique Villemin et son époux Albert (ses parents), et de Marcel et Jacqueline Jacob (son grand-oncle et sa grand-tante). Tous, à l’exception de Monique – dont la santé est trop fragile – et de son mari sont placés en garde à vue. C’est ainsi que l’affaire Grégory ressurgit des limbes trente-deux ans après la mort du petit garçon de 4 ans, le 16 octobre 1984. Comment expliquer un tel sursaut ? Après consultation du dossier, Libération revient sur cette journée mouvementée.

Dans cette affaire devenue le symbole des ratés judiciaires et de l’emportement médiatique, les enquêteurs n’ont jamais cessé de croire en cette épiphanie que l’on appelle «manifestation de la vérité». Comme toutes les expertises ADN sont restées vaines, ils ont dû se contenter de ce qui fait figure de pelotes de mots plus que de fil d’Ariane : des centaines de témoignages. A partir du 26 août 2016, ils ont ainsi entré toutes les données du dossier dans le logiciel d’analyse criminelle Anacrim. L’outil permet d’établir une chronologie extrêmement détaillée du 16 octobre 1984 et des jours suivants, de croiser les emplois du temps des différents membres de la famille, d’obtenir des vues aériennes des lieux, de recouper et vérifier les déclarations de chacun et d’obtenir un arbre généalogique tentaculaire. Lorsque, le 27 mai 2017, les gendarmes remettent à la présidente de la chambre de l’instruction leur (...)

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