Affaire Gallet : ce que contient le jugement du tribunal

Le PDG de Radio France Mathieu Gallet, le 26 août 2015 à Paris.

Condamné à un an de prison avec sursis, le PDG de Radio France a été reconnu des quatre chefs d'accusation pour lesquels il était poursuivi, d'après la décision du tribunal consultée par «Libération».

«Au regard des hautes responsabilités qui lui avaient été confiées à la tête de l’INA au moment des faits, de la parfaite conscience qu’il avait alors de ses agissements délictueux et de leurs conséquences tant pour les finances de cet établissement […] que pour l’image de cette institution nationale, le tout au regard de sa formation universitaire et de sa brillante carrière passée, il convient de condamner Mathieu Gallet à un d’emprisonnement [avec sursis].» Ainsi se conclut le jugement, particulièrement dur pour l’intéressé, du tribunal de Créteil daté du 15 janvier, lu par Libération et par lequel l’actuel PDG de Radio France a également été sanctionné d’une amende de 20 000 euros.

Mathieu Gallet, qui a fait appel, était poursuivi pour des irrégularités dans l’attribution de prestations extérieures lorsqu’il dirigeait l’Institut national de l’audiovisuel (INA) entre 2010 et 2014. Deux contrats sont visés : le premier, avec l’entreprise de conseil Roland Berger Strategy, pour un montant total de 289 000 euros ; le second, avec la société de conseil Balises, du communicant Denis Pingaud, pour 130 000 euros. Ils ont valu au prévenu quatre chefs de poursuite pour «atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics», c’est-à-dire non-respect des conditions de mise en concurrence.

Or l’ex-patron de l’INA a été reconnu coupable des quatre chefs, «sciemment commis» selon le tribunal. D’où la sévérité de la peine, qui, au moment de son énoncé, a surpris au-delà du cercle de proches du condamné. «Tous les témoignages convergent vers une volonté constante de Mathieu Gallet de se détacher des obligations en matière de marchés publics», assène le jugement. Ou plus loin : «Mathieu Gallet était suffisamment au fait des choses en ce domaine (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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