Affaire Fillon : Ladreit de Lacharrière choisit le «plaider-coupable»

L'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharriere le 10 juin 2016 à Paris

Le milliardaire, propriétaire de la «Revue des deux mondes», a été mis en examen pour «abus de bien sociaux» en raison de soupçons sur la réalité de l'emploi dont bénéficiait Penelope Fillon dans sa revue.

L’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, soupçonné d’avoir accordé un emploi fictif à la femme de François Fillon dans la Revue des deux mondes, a accepté d’entamer une procédure de «plaider-coupable», a révélé le Monde vendredi.

Selon le quotidien, le milliardaire a accepté la peine proposée par le parquet national financier et approuvée par les juges d’instruction dans le cadre d’une «comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité» (CRPC). Cette procédure, surnommée le «plaider-coupable à la française», doit encore faire l’objet d’une homologation par un juge du tribunal de Paris en audience publique, sans quoi une chambre correctionnelle devra trancher l’affaire.

Le 12 mai 2017, Marc Ladreit de Lacharrière, patron de la société Fimalac, avait été mis en examen pour «abus de bien sociaux» par les juges d’instruction en charge de l’enquête.

Les magistrats, qui ont notifié vendredi la fin de leurs investigations, soupçonnent l’entrepreneur d’avoir offert un emploi fictif à Penelope Fillon, salariée de mai 2012 à décembre 2013 à la Revue des deux mondes, dont il est le propriétaire. Penelope Fillon avait affirmé avoir rédigé des «notes et des fiches de lecture», mais seules deux ont été publiées dans la revue. Marc Ladreit de Lacharrière et elle-même s’étaient aussi défendus en invoquant un rôle de conseil de l’épouse de l’ex-Premier ministre pour relancer la publication.

Après son embauche, elle avait cumulé cet emploi avec un contrat de collaboratrice à l’Assemblée, à partir de juillet 2012, lorsque son mari était redevenu député. «A aucun moment (...) je n’ai eu la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire», avait assuré le directeur de la revue d’alors, Michel Crépu, au Canard enchaîné.

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