Affaire Elodie Kulik : Willy Bardon avait prémédité son geste suicidaire

Il l’avait confié à un proche. Pas question de retourner en prison. Willy Bardon a tenu parole. Vendredi soir, alors que la présidente annonçait sa condamnation à 30 ans de réclusion pour "viol, enlèvement et séquestration suivis de mort", cet homme de 45 ans, seul dans son box, a absorbé un dangereux pesticide qu’il avait dissimulés sur lui. Il est depuis placé en réanimation. Un drame de plus dans le dossier Elodie Kulik qui mérite plus que jamais son titre d’affaire maudite.

Dix-huit ans que Jacky Kulik, le père de la jeune banquière violée, étranglée et en partie brûlée une nuit de janvier 2012 dans l’Aisne, attendait que justice soit rendue à sa fille. Laborieuse, l’enquête avait réussi à identifier en 2012 un des violeurs grâce à l’ADN mais trop tard, Grégory Wiart s'était tué dans un accident de voiture en 2003. C’est principalement sur la base d’un enregistrement, vingt-six secondes d’horreur où l’on entend Elodie appeler les pompiers au secours ainsi que deux voix masculines, que Willy Bardon, un bon ami de Wiart, sera mis en examen. Plusieurs proches reconnaissent sa voix. "Je n’y étais pas! Je suis innocent… Je vous le jure…", a répété l’intéressé encore vendredi en s’adressant au père Kulik avant que le jury ne se retire pour délibérer après 13 jours d’une audience pénible.

Willy Bardon se trouvait samedi soir "en phase de sortie progressive du coma"

Cette tentative de suicide en pleine cour d’assises aurait-elle pu être évitée? Willy Bardon comparaissait libre. I...


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