Affaire Delon : Hiromi Rollin avait-elle un intérêt à se marier ?
Mme Hiromi aurait-elle un intérêt à se marier avec Alain Delon ? Sans remettre en cause la sincérité des sentiments qu'elle peut ou a pu éprouver à l'égard de l'acteur, rencontré sur un plateau de cinéma dans les années 1980, et avec qui elle vivait sous le même toit depuis 2019, la réponse est oui, d'un point de vue strictement juridique.
La « dame de compagnie » d'Alain Delon aurait incontestablement tiré profit d'un mariage avec celui-ci. Si elle lui avait survécu, elle aurait pu d'abord occuper le domicile conjugal la première année de son veuvage (pendant un an, donc), voire disposer d'un droit d'usage sur cette propriété, jusqu'à sa mort (droits viagers) – sauf disposition contraire du défunt propriétaire par testament.
Alain Delon ayant eu des enfants avec d'autres personnes qu'elle, Mme Rollin aurait pu recevoir 25 % de l'héritage en pleine propriété (art. 757 du Code civil). Cependant, par testament, elle aurait pu être avantagée avec la « quotité disponible spéciale » réservée au conjoint survivant. À savoir : soit un quart de tous les biens de l'acteur en propriété et trois quarts en usufruit (jouissance), soit la totalité des biens en usufruit (art. 1094-1 du Code civil). C'est ce dont avait bénéficié la dernière compagne d'Alain Bashung, après sa mort, et qui avait fait dire au fils aîné du chanteur qu'il avait été « déshérité ».
Situation très avantageuse
Pire encore, pour les enfants d'Alain Delon : si l'acteur l'avait désignée « légataire univ [...] Lire la suite