Affaire Bastien Vivès : à Angoulême, beaucoup veulent du débat, sans y participer

La ministre de la Culture encourage le monde de la bande dessinée à débattre après l’annulation de l’exposition Bastien Vivès au Festival d’Angoulême. Mais peu d’auteurs sont prêts à se confronter à ce sujet épineux.

En visite au festival de la BD d’Angoulême, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, n’a pas éludé la question devant la presse. « Il y a eu une réaction légitime contre une attitude qui était inacceptable » et « des propos insultants » de la part de Bastien Vivès, a estimé la ministre. « Les choses ont eu lieu à un rythme tellement rapide que ce débat, finalement, n’a pas pu se tenir », a-t-elle déploré. « J’aurais souhaité en effet qu’il ait plus lieu, ici, au Festival ».

C’est avec beaucoup d’amertume que l’organisation du Festival avait annulé, mi-décembre, l’exposition « Dans les yeux de Bastien Vivès ». Une bonne partie du monde de la BD n’avalait pas l’hommage à cet auteur dont certaines œuvres, de plus en plus contestées, sont accusées d’être pédopornographiques. Les propos très virulents de Bastien Vivès contre l’une de ses pairs, la dessinatrice Emma, lui ont aussi valu de nombreuses critiques.

Depuis, la justice s’est penchée sur son cas, rouvrant début janvier une enquête préliminaire pour diffusion d’images pédopornographiques, alors qu’en 2019 une première plainte pour ces mêmes faits avait été classée sans suite.

#metoobd

Cette amertume se lisait encore, parmi d’autres motifs, dans l’émotion du délégué général du festival Franck Bondoux, en pleurs au pupitre lors de la cérémonie d’ouverture mercredi soir. Il n’a pas abordé le sujet directement, mais a déclaré :...

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