Affaire Adama Traore : non-lieu pour les gendarmes, la famille fait appel
Un non-lieu a été prononcé vendredi dans l’enquête sur la mort controversée d’Adama Traoré en 2016, devenu un des symboles des violences et du racisme dont sont accusées les forces de l’ordre.
Les magistrates chargées des investigations sur la mort d’Adama Traoré ont prononcé un non-lieu pour les gendarmes qui l’ont interpellé, a appris l’AFP auprès des avocats des deux camps.
L’avocat Yassine Bouzrou, qui défend la famille du jeune homme mort à 24 ans et qui dénonce de longue date la conduite de l’enquête, a indiqué sur Instagram qu’il faisait appel.
Un non-lieu attendu
M. Bouzrou souhaite que la cour d’appel de Paris « puisse appliquer le droit dans cette affaire en renvoyant les gendarmes devant une juridiction de jugement où un débat contradictoire pourra dire si les violences ayant causé la mort d’Adama Traoré étaient ou non proportionnées et nécessaires ».
Dans un communiqué transmis à l’AFP, les avocats des trois gendarmes impliqués dans l’arrestation ont au contraire salué une décision « logique et conforme à la réalité » quant au « caractère légitime et proportionné de l’interpellation ».
Ce non-lieu était attendu : les trois gendarmes n’ont jamais été mis en examen, mais seulement placés sous le statut de témoin assisté.
Une course poursuite par 37°C
Adama Traoré est mort le 19 juillet 2016 dans une caserne, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (à l’est de Paris), au terme d’une course-poursuite, un jour de canicule...