Adrien Quatennens soupçonné de violences conjugales: quelles conséquences pour la France insoumise?

Adrien Quatennens soupçonné de violences conjugales: quelles conséquences pour la France insoumise?

Un ponte insoumis dans la tourmente. Le Canard Enchaîné a révélé ce mardi que Céline Quatennens avait déposé une main courante après des accès de violence de son mari, Adrien Quatennens. Des soupçons qui ne sont pas sans conséquence pour son mouvement politique, la France insoumise.

"Politiquement, cela pose deux problèmes", selon Benjamin Duhamel, éditorialiste politique de BFMTV.

D'abord, le député du Nord et coordinateur de La France insoumise, "n'est pas n'importe qui". Adrien Quatennens est l'un de "ceux qui peuvent prétendre à la succession de Jean-Luc Mélenchon". Lequel a annoncé dans Reporterre son souhait d'être "remplacé" pour la prochaine présidentielle.

"C'est le cœur nucléaire de la France insoumise qui est atteint", analyse Benjamin Duhamel.

"Peut-on vraiment séparer le privé du politique?"

Par ailleurs, cette affaire intervient alors même que deux autres personnalités du parti ont été accusées de violences sexuelles ces dernières semaines: l'éphémère candidat putatif aux législatives, Taha Bouhafs, et l'actuel président de la commission des finances à l'Assemblée nationale, Éric Coquerel.

Second problème selon Benjamin Duhamel, "la stratégie de défense de la France insoumise, consistant depuis hier soir à renvoyer tout cela à une affaire privée risque rapidement d'atteindre ses limites". "Peut-on vraiment séparer le privé du politique, en particulier pour un parti supposé en pointe dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles?", questionne notre éditorialiste.

Ce lundi soir, BFMTV avait pu s’entretenir au téléphone avec Céline Quatennens. L'épouse du député du Nord avait alors indiqué qu’elle ne souhaitait ni suites judiciaires au dépôt de sa main courante, ni que les médias s’en fassent l’écho. Un message répété dans le communiqué publié conjointement avec Adrien Quatennens, ce mardi.

Mais, en matière de violences intrafamiliales, il est d’usage que les parquets ouvrent systématiquement des enquêtes, ne serait-ce que pour vérifier que la plaignante n’est pas sous l’emprise de son compagnon, lorsqu’elle souhaite retirer sa plainte.

Article original publié sur BFMTV.com