Adrien Quatennens, député LFI, condamné à de la prison avec sursis pour violences conjugales

Member of Parliament of French leftist La France Insoumise LFI party and member of French left-wing coalition Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) Adrien Quatennens listens during a debate of leader of NUPES and of leftist La France Insoumise (LFI) party as part of the annual

Le député du Nord a reconnu une gifle et des SMS répétés envers son épouse. Il ne siège plus à l’Assemblée depuis mais n’a pas démissionné.

POLITIQUE - Il était pressenti pour prendre la suite de Jean-Luc Mélenchon à la France Insoumise, son ascension s’est arrêtée net. Adrien Quatennens, ex-numéro 2 de LFI, a écopé d’une sanction de 4 mois de prison avec sursis pour violences conjugales, ce mardi 13 décembre.

Le député LFI du Nord comparaissait devant le tribunal de Lille d’une procédure dite de « plaider-coupable » après avoir reconnu d’abord une gifle, puis des SMS répétés envers son épouse. Selon son avocate, Me Jade Dousselin, il était jugé pour deux faits, qu’il reconnaît : une gifle à son épouse « il y a plus d’un an » dans un contexte « d’agressivité mutuelle », ainsi que des SMS envoyés après la séparation du couple et « dont l’absence de caractère malveillant » a « été reconnue ».

Son épouse Céline Quatennens, qui a porté plainte en septembre après avoir d’abord déposé deux mains courantes, a dénoncé deux mois plus tard dans un communiqué à l’AFP des « violences physiques et psychologiques » exercées depuis « plusieurs années » par son mari, évoquant « ses colères » et « ses crises ».

La démission de Quatennens en question

Adrien Quatennens se dit lui engagé dans une procédure de divorce conflictuelle et « est déterminé à exposer sa vérité et à ce que ça prenne fin », assure son entourage. Le député n’a pas pris la parole depuis la révélation de l’affaire mi-septembre dans le Canard enchaîné, en dehors d’un long communiqué sur Twitter pour annoncer son retrait du poste de coordinateur LFI.

Il n’a en revanche pas démissionné de son poste de député. Au sein de la France Insoumise, certains de ses collègues le soutiennent, dont Jean-Luc Mélenchon et le nouvel homme fort Manuel Bompard . En revanche, plusieurs cadres socialistes, communistes et écologistes réclament sa démission, tout comme 57 % des Français interrogés dans le cadre de notre sondage YouGov pour Le HuffPost le 5 octobre dernier.

Auprès du HuffPost, un parlementaire insoumis souffle : « La décision judiciaire peut éclairer le groupe, mais il y a deux temporalités. Celle de la justice, avec toutes les critiques qu’on peut lui faire sur le traitement des violences faites aux femmes. Et celle du groupe », qui in fine tranchera selon lui.

Lire aussi

Après les critiques chez LFI, l’axe Bompard-Mélenchon contre-attaque

Comment aider une victime de violences conjugales ?

VIDÉO - Affaire Quatennens : la Nupes à nouveau dans l'embarras sur le retour de son député