ADP: L'Etat souhaite céder la totalité de ses 50,6% selon BFM Business

PARIS (Reuters) - Les derniers arbitrages sur le projet de privatisation d'ADP seront rendus samedi, l'Etat ayant décidé de céder l'intégralité de sa participation de 50,6% dans le gestionnaire des aéroports d'Orly et de Roissy-CDG, lit-on mercredi sur le site de BFM Business.

Selon la chaîne de télévision, le Premier ministre doit rendre son arbitrage final sur le dossier lors d'une réunion prévue samedi à Matignon pour finaliser la loi Pacte (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), qui permettra notamment à l'Etat de descendre sous le seuil de 50% dans le capital du groupe, ce qui lui est interdit par la loi actuellement.

L'agenda d'Edouard Philippe mentionne une réunion avec les ministres concernés - Bruno Le Maire pour l'Economie et les Finances et Elisabeth Borne pour les Transports - sur la loi Pacte à 10h00 samedi à Matignon.

Interrogé sur les informations de BFM, l'Elysée a simplement déclaré que les arbitrages n'étaient pas encore rendus sur ce dossier.

Le vote de cette loi à l’Assemblée nationale devrait intervenir à l'automne pour démarrer la privatisation fin 2018, ajoute BFM Business.

A la suite de ces informations, le titre ADP progressait de 3,87% à 171,8 euros à 10h20, surperformant nettement l'indice SBF 120 (-0,44%). Le titre affiche une hausse de 8,5% depuis le début de l'année, qui s'ajoute à une progression de 55,7% en 2017.

"L'Etat imposera au repreneur d'ADP une licence d'exploitation comprise entre 70 et 90 années. Une durée assez longue pour ne pas dévaloriser l'entreprise et handicaper sa privatisation. Et l'État disposera de droits de veto sur le foncier de l'entreprise", ajoute BFM Business.

Vinci, qui détient déjà 8% du capital d'ADP, fait figure de favori pour remporter cette part de 50,6%, valorisée actuellement plus de huit milliards d'euros. Le groupe a réaffirmé début février son intérêt pour une montée dans le capital d'ADP.

BFM cite également parmi les candidats potentiels l'italien Atlantia, déjà propriétaire de l’aéroport de Nice, ou l’espagnol Ferrovial ainsi que les investisseurs financiers Ardian, Predica (Crédit Agricole), la Caisse des Dépôts du Québec, le groupe Macquarie, GIP (aéroport de Londres) ou encore IFM.

(Jean-Michel Bélot, avec Jean-Baptiste Vey et Marine Pennetier, édité par Marc Angrand)