Adolescente violée et tuée à Nantes par un récidiviste: l'Inspection générale de la Justice saisie

Image d'illustration d'un tribunal - DAMIEN MEYER
Image d'illustration d'un tribunal - DAMIEN MEYER

Un homme de 45 ans, déjà condamné pour 12 viols et tentatives de viols, a été déferré au parquet de Nantes samedi après avoir reconnu le meurtre et le viol d'une adolescente de 15 ans. Le corps de la victime avait été retrouvé dans les combles d'une maison en feu à Nantes le 20 août dernier.

Face à cette énième récidive, l'inspection générale de la justice a été saisie vendredi, pour faire la lumière sur le suivi socio-judiciaire du mis en cause, selon un communiqué du ministère de la Justice, reçu par BFMTV ce dimanche.

L'inspection générale de la justice mènera "une mission d'inspection de fonctionnement (...) concernant les faits criminels survenus à Nantes le jeudi 20 août 2020", est-il précisé.

L'homme libéré en 2016

Cette mission devra "exposer les modalités de mise en oeuvre de la mesure de suivi socio-judiciaire dont le mis en cause a fait l'objet", mais également "si cette prise en charge a été correctement effectuée".

Le suspect avait déjà été condamné en 2005 à 18 ans de réclusion par la cour d'assises de la Vienne pour 12 viols et tentatives de viols sur des jeunes filles. Libéré en 2016, il respectait "l'ensemble des obligations mises à sa charge dans le cadre de son suivi socio-judiciaire": obligation de travail, interdiction de détenir une arme, obligation d'indemniser les victimes, injonction de soin, etc., a assuré le procureur.

"C'est un échec pour la société"

"Il voyait une fois tous les deux mois un psychothérapeute. Dans ce dossier, on a affaire à quelqu'un qui présentait une figure tout à fait lisse. Il avait même trouvé une compagne", a détaillé le procureur adjoint Yvon Ollivier. "Nous n'avons pas le moindre élément qui puisse (laisser) penser à une fragilisation de l'intéressé ces derniers temps qui aurait pu le conduire à passer à l'acte", a-t-il ajouté.

"C'est un échec pour la société. Quand vous avez un drame pareil, c'est un échec pour tout le monde", a conclu le magistrat. "Il n'existe aucune certitude d'empêcher quelqu'un de passer ou repasser à l'acte", déclarait de son côté, dimanche sur BFMTV le magistrat Jean-Pierre Rosenczveig.

Déjà présents sur place depuis vendredi soir, les inspecteurs du ministère "devront remettre les premières conclusions de leur mission le vendredi 4 septembre", assure le communiqué.

Article original publié sur BFMTV.com