Cet additif alimentaire favorise l'intolérance au gluten selon une étude

Présent dans de très nombreux aliments, le dioxyde de silicium favoriserait l’intolérance au gluten, également appelée maladie cœliaque, selon des expériences menées sur la souris par une équipe de l’Inrae deToulouse.

En quelques jours, les alertes scientifiques s’accumulent sur l’effet sur la santé des additifs alimentaires. À partir d’une étude épidémiologique, des chercheurs de l’Inserm ont détecté une association possible entre un risque accru de cancers du sein et de la prostate et l’ingestion d’une famille d’émulsifiants.

C’est avec des expériences menées sur la souris que des chercheurs de l’unité Toxalim de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) en collaboration avec l’université McMaster au Canada, ont mis en exergue une relation entre l’ingestion de l’additif E551, ou dioxyde de silicium, et une plus grande susceptibilité à développer une maladie cœliaque. Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue Environmental Health Perspectives.

Qu'est-ce que le E551 ?

Pourquoi s’intéresser au E551 ? "Cette substance d’origine non naturelle constituée de nanoparticules inférieures à 100 nanomètres est largement utilisée dans l’industrie alimentaire pour éviter la formation de grumeaux dans des aliments secs ou en poudre comme les soupes lyophilisées, les préparations infantiles à base de céréales, les cafés solubles, les poudres chocolatées, etc, détaille Éric Houdeau, chercheur au sein du laboratoire Toxalim et co-auteur de l’article. Notre laboratoire a déjà montré la toxicité du dioxyde de titane, le E171, interdit en France depuis 2020 et 2022 en Europe. Il était logique de s’intéresser au dioxyde de silicium qui a une structure proche."

La seule production de dioxyde de silicium pour la France varie de 10.000 à 100.000 tonnes par an mais avec des usages variés, pas seulement alimentaires. Il n’est pas uniquement utilisé dans le produit prêt à la consommation. Il intervient également en cours de fabrication, ce que l’industriel n’est pas obligé de mentionner sur l’emballage. Les consommateurs sont donc en contact quasi-quotidien avec cette substance, pour des effets jusqu’ici inconnus. Ainsi, en 2022, l'association A[...]

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