5 choses à savoir sur Intermarché

Chaque mercredi, Yahoo vous invite à mieux connaître une entreprise. Petits secrets, anecdotes, histoires insolites, ne manquez pas l’occasion d’épater vos amis. Pour ce 83e épisode, devenez incollable sur la célèbre enseigne des Mousquetaires : Intermarché.

1 - Sa promo sur le Nutella lui a coûté très cher

Grands amateurs de Nutella, les Français engloutissent chaque année plus d’un quart de la production mondiale de la célèbre pâte à tartiner. Alors quand Intermarché propose des promos XXL sur le produit star de Ferrero début 2018, les choses tournent mal. Dans de nombreux supermarchés de l’enseigne partout dans l’Hexagone, des files d'attente se sont rapidement formées pour obtenir le précieux pot de 950 g vendu 70% moins cher à 1,41 € contre 4,70 habituellement. Des rixes ont même éclaté dans certains magasins comme par exemple à Saint-Chamond, dans la Loire. "Ça se battait. On a vendu ce qu’on vend en trois mois. Sur les tapis des caisses, il n’y avait que du Nutella", témoigne à l’époque une salariée interrogée par Le Progrès. Les même scènes d’émeutes ont été observées aux quatre coins de France. "Les gens se sont rués dessus, ils ont tout bousculé, ils en ont cassé. C'était l'orgie !", décrit alors à l'AFP une employée d'un Intermarché à Forbach, en Moselle.

Suite à ce triste épisode, Intermarché a écopé d’une amende de 375 000 euros pour avoir enfreint les règles interdisant la revente à perte.

2 - C’est l’inventeur du prix au litre et au kilo

Une brouille entre amis peut parfois mener à de grandes choses. Ce n’est pas Jean-Pierre Le Roch, le fondateur d’Intermarché, qui dira la contraire. De retour du Brésil à la fin des années 1950, l'ex-garagiste et champion automobile ouvre le premier Centre Leclerc de la région parisienne en collaboration avec Édouard Leclerc. Dix ans plus tard, les deux hommes ne parviennent plus à s’accorder sur la stratégie à mener et le divorce devient inéluctable. Édouard Leclerc souhaite développer les hypermarchés quand Jean-Pierre Le Roch a la conviction qu'il faut rester dans le supermarché.

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Le 15 août 1969, Édoaurd Leclerc "demande à tous les adhérents de choisir entre lui et Jean-Pierre Le Roch", raconte LSA. "92 adhérents, soit les deux tiers, décident alors de rompre tout lien avec Leclerc", ajoute le spécialiste de la grande consommation en France. Avec la petite centaine de rescapés, Le Roch fonde les magasins "Ex" qui deviendront Intermarché en 1973. Toujours dans le but d’aider les consommateurs à payer moins cher, les Mousquetaires ont été la première enseigne en 1982 à mentionner le prix rapporté au litre ou au kilo. À peine deux ans plus tard, tous ses concurrents lui emboîteront le pas. Aujourd'hui, Intermarché est le troisième distributeur alimentaire en France, derrière Carrefour et.… Leclerc.

VIDÉO - Quel supermarché est le moins cher pour faire ses courses ?

3 - Le jour où Intermarché a fait le buzz avec une pub

Vous n’avez pas pu passer à côté, c’est certain. Il y a cinq ans, Intermarché a connu un succès phénoménal avec sa pub "L'amour, l’amour" diffusée pour la première fois un samedi de mars 2017 sur TF1 juste avant "The Voice".

Pendant trois minutes, les téléspectateurs assistent au coup de foudre d’un jeune homme pour une caissière de son âge. Pour la séduire, celui-ci délaisse progressivement pizzas, glaces et ketchup pour une alimentation plus saine. Le spot publicitaire, aux allures de mini-film, se termine par un happy end puisque la jeune caissière attend son client préféré à la sortie d’Intermarché, le tout sur fond de musique romantique : "L’amour, l’amour, l’amour" de Mouloudji. Intermarché tape dans le mille et la publicité atypique cumule des dizaines de millions de vues sur les réseaux sociaux. Ce spot crée par l'agence Romance a fait l’unanimité et permis à Intermarché de décrocher plusieurs prix, dont celui de la publicité la plus efficace. Un vrai coup de maître.

4 - Intermarché pointé du doigt à cause des requins

Au rayon poissonnerie, il arrive qu’Intermarché soit la cible de clients mécontents ou des défenseurs de l’environnement outrées par ses pratiques. La raison ? L’enseigne a plusieurs fois proposé sur ses étals du requin-renard, une espèce en danger et interdite à la pêche. À chaque fois, l’ONG de défense des océans, Sea Sheperd, ne manque pas d'interpeller l'enseigne et de publier la photo sur sa page Facebook comme ce fut le cas en 2020 dans un magasin près du Havre. Intermarché a vite réagi en affirmant avoir "immédiatement contacté ce point de vente" et précisant qu’il "s’agit d’un acte isolé".

Mais alors comment un animal protégé peut-il se retrouver à portée de caddie ? Parce que "la pêche au requin renard est interdite mais s'il est capturé par accident elle devient légale. On peut ensuite le vendre, en faire la promotion et même exposer sa tête pour qu'il puisse assurer le show au rayon poissonnerie", explique Sea Sheperd sur Facebook.

Quelques mois plus tard, Intermarché s’est retrouvé de nouveau dans le viseur pour avoir vendu une autre espèce, le requin peau bleue dans un supermarché de l’Ain. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

5 - L’enseigne a survolé la crise du Covid

Intermarché se souviendra longtemps de l'année 2020. Si, Covid oblige, l'année a été exceptionnelle pour la grande distribution, elle l'a été encore un peu plus pour les Mousquetaires. Le troisième distributeur alimentaire français est le groupe qui a le mieux progressé en termes de parts de marché, comme le rapporte le magazine Linéaires. "Les Mousquetaires ont aligné les progressions sans discontinuer" toute l'année. Selon le panéliste, l'enseigne fondée il y a plus de 50 ans a bénéficié de "l’amélioration du niveau de fidélité des clients de l’enseigne Intermarché". Cette réussite serait le résultat de la grande flexibilité donnée aux patrons de magasin. "Nous sommes des commerçants indépendants regroupés dans un groupe, le groupement les Mousquetaires, qui se compose aussi bien de bricolage que d'alimentaire et de près de 60 usines, dont une qui fabrique des masques. Nous sommes aussi le premier pêcheur de France", détaille sur BFM Business Didier Duhaupand, président du groupement Les Mousquetaires.

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