Acheter des vêtements de seconde main n’est pas toujours écolo
Dans l’armoire, une veste et une chemise traînent. Des vêtements trop petits ou passés de mode qui attendent une seconde vie. Pour éviter qu’ils ne terminent dans une décharge, certaines personnes font le choix de les revendre — sur l’application Vinted par exemple –, d’autres de les donner. Une façon de revaloriser ses tissus autrefois aimés, tout en se donnant bonne conscience.
À ce jour, 42 % des Françaises achètent leurs vêtements d’occasion, selon une étude réalisée par l’Institut Français de la mode. Cette tendance qui commence à s’ancrer dans nos habitudes modèle aussi les villes avec de nouvelles boutiques.
Fast fashion et néolibéralisme
« À côté de chez moi, en moins de six mois, trois friperies ont ouvert dans la même rue », souligne Amandine, 35 ans, « dont une qui a remplacé une épicerie de quartier. Niveau budget c’est moins cher que d’acheter neuf mais ce ne sont pas forcément des vêtements très qualitatifs ».
« L’aspect écologique n’est pas la priorité de ces plateformes. »
De fait, si la fast fashion est très consommatrice de ressources et génère d’importants déchets, l’achat de vêtement de seconde main n’est pas, pour autant, une solution écologique sans faille.
« Cette économie néolibérale a pour objectif de transformer sa garde-robe en gagne-pain », reconnaît la chercheuse en sciences de gestion à l’Université de Lille, Elodie Juge.
Crédits photos de l'image de une : Vêtements de seconde main. // Source : Canva