Acharnés sur Netflix : que signifient les titres originaux des épisodes de la série ?

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Disponible depuis le 6 avril sur Netflix, la série Acharnés marque le retour sur le petit écran de Steven Yeun, connu notamment pour son célèbre rôle de Glenn dans The Walking Dead.

L'acteur américano-sud-coréen, nommé aux Oscars pour sa performance dans Minari, collabore avec la comédienne et humoriste Ali Wong, connue pour ses one-woman shows mais aussi le film Always Be My Maybe et la série animée Tuca & Bertie.

Créée par Lee Sung-Jin (scénariste sur Tuca & Bertie, Dave et sur le prochain Marvel Thunderbolts), la série Acharnés raconte comment un excès de colère au volant va impacter les pensées et la vie de deux personnes.

Lorsque Danny et Amy manquent de se rentrer dedans en voiture sur un parking, leurs rages intérieures respectives vont les pousser dans leurs derniers retranchements et les amener à commettre des actions de plus en plus dangereuses et répréhensibles.

Que se cachent-ils derrière les titres des épisodes ?

Si la série vaut le coup d’œil pour son casting, son intrigue haletante et sa bande-son pop, elle mérite aussi qu'on s'attarde sur les titres de ses épisodes, placardés sur des œuvres d'art. Un style d'introduction pop contemporain qui n'est pas sans rappeler le générique de The White Lotus.

Il faut savoir que les peintures présentes sur les cartons de titres des épisodes 2 à 10 sont des pièces originales de David Choe, artiste, musicien et ancien journaliste et animateur de podcast de Los Angeles qui a notamment travaillé pour Hustler et Vice. Ce dernier incarne Isaac, le cousin de Danny et Paul dans la série.

Concernant le carton de titre du tout premier épisode d'Acharnés, il s'agit d'une peinture de la Renaissance, intitulée "Étal de viande avec la Sainte Famille faisant l'aumône durant la Fuite en Égypte". Ce tableau de nature morte inversée a été peint et achevé en 1551 par l'artiste néerlandais Pieter Aertsen.

Si les œuvres ont une signification autant naturalistes que spirituelles en fonction des thématiques des épisodes, c'est également le cas des titres. Chaque titre des épisodes de la série Netflix est inspiré d'une citation d'une personnalité notable liée à la littérature, au cinéma ou la politique que les férus de culture auront peut-être déjà déchiffré.

Ainsi, le titre du premier épisode, "Les oiseaux ne chantent pas, ils crient de douleur" est une phrase tirée de Conquête de l'inutile de l'acteur, scénariste, écrivain et réalisateur Werner Herzog. Le titre du deuxième épisode, "L'extase d'être vivant", est tiré d'une citation de l'écrivain Joseph Campbell. Le titre de l'épisode 3 est une référence aux écrits de la poétesse Sylvia Plath tandis que celui de l'épisode 4 se réfère aux dires de l'activiste féministe Betty Friedan.

Le titre de l'épisode 5 est une citation d'un roman de la romancière et philosophe Iris Murdoch tandis que celui de l'épisode 6, "On trace un cercle magique" est tirée d'une réplique de Karin (Harriet Andersson) dans le film À travers le miroir d'Ingmar Bergman, sorti en 1961. "Je suis une cage", titre de l'épisode 7, est une citation de l'écrivain Franz Kafka.

Les épisodes 8 et 9 sont des citations de deux personnalités françaises, Simone de Beauvoir et Simone Veil. Enfin, le titre du dernier épisode est une référence aux travaux du médecin psychiatrie suisse Carl Gustav Jung. Par ailleurs, Lee Sung-Jin a indiqué que la citation "S'opposer à quelque chose, c'est le maintenir" du livre La Main gauche de la nuit de l'écrivaine Ursula K. Le Guin avait été l'un des moteurs d'inspiration pour l'ensemble de la série, très personnelle pour son créateur.

Il faut savoir que Lee Sung-Jin s'est inspiré d'un propre accrochage au volant qu'il a vécu pour coucher sur papier la rage qu'il a ressenti à ce moment-là, comme il l'a expliqué dans le dossier de presse de la série :

"Quelqu'un m'a foncé dessus et pour une raison quelconque ce jour-là, je n'ai pas fait preuve de discernement et de manière impulsive, j'ai décidé de suivre cette personne. Je n'avais pas vraiment de plan établi, je voulais juste qu'il ait peur et qu'il comprenne que ce n'est pas bien de faire ça aux gens. Mais les choses ont mal tourné - certainement pas comme dans la série - et ce qui s'est passé après a fini par inspirer Acharnés."

La série Acharnés est disponible sur Netflix.

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