Accusé d’homicide, un homme cache le corps de son fils mort pendant 18 mois

Ce mercredi 10 février sera jugé au tribunal de Nanterre le procès d’un père de famille accusé d’avoir tué son fils puis laissé son cadavre se décomposer pendant 18 mois dans l’appartement familial situé à Neuilly-Sur-Seine.

Il a fallu une procédure d’expulsion pour découvrir le cadavre d’un jeune homme de 15 ans, 18 mois après son décès. En juin 2017, un serrurier, un huissier et deux policiers viennent expulser Mohieddine D. Lors de l’ouverture de la porte, ils sont d’abord saisis par une odeur épouvantable et découvrent un homme ensanglanté, dans un état critique, qui vient tout juste de se poignarder.

Dans le couloir, ils font une découverte macabre, un corps en putréfaction dissimulé dans un tapis et des couvertures. Seuls les cheveux semblent intacts.

“Un état de sidération”

L’enquête détermine rapidement que le corps retrouvé est bien celui du fils de Mohieddine D. Absent de son collège depuis 2015, le fils était en Algérie selon le père. Si ses amis ont trouvé sur le moment cette absence très étrange et que le personnel de l'établissement a bien fait un signalement, le comportement du père semblait “normal”.

Interrogé à l’hôpital, le père âgé de 69 ans, qui a élevé seul son fils après la mort de la mère, a évoqué la thèse de l’accident. Selon Le Parisien, il aurait affirmé que son fils est tombé tout seul sur un couteau alors qu’il sautait sur son lit. Il aurait reconnu qu’il se serait disputé avec lui à cause d’un voyage en Algérie. La thèse accidentelle aurait peu convaincu les policiers et le parquet.

Si le vieil homme n’a pas appelé les secours ni la police, c’est que la mort de son fils l’aurait plongé dans “un état de sidération”.

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