Accusation de sexisme : «Miss France» gagne aux prud'hommes

La justice a débouté vendredi l'association "Osez le féminisme", qui arguait devant le conseil de prud'hommes de Bobigny que le concours "Miss France", dont elle dénonce le caractère "sexiste", contrevenait au droit du travail.

La juridiction s'est déclarée compétente face à la question soulevée, "ce qui signifie qu'(elle) reconnait l'existence d'un travail et d'un processus de recrutement" dans la sélection des candidates au concours de beauté, a observé "Osez le féminisme" dans un communiqué.

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Pour autant, les prud'hommes ont rejeté les autres demandes des militantes féministes, une "décision intolérable qui fait perdurer un processus de recrutement discriminatoire et illégal", a regretté l'association, qui dit attendre de prendre connaissance de la motivation de la décision avant de faire éventuellement appel.

Les militantes d'"Osez le féminisme" avaient entamé en octobre 2021 cette procédure en justice, en arguant que les organisateurs du concours imposaient des clauses discriminatoires aux jeunes candidates - comme le fait de mesurer au moins 1,70 m ou d'être "représentatives de la beauté". Ces critères sont "sexistes et illégaux", soutient l'association.

"Osez le féminisme" contestait la nature du lien juridique entre les organisateurs et les candidates

Dans une brève déclaration transmise aux médias, la Société Miss France et Endemol Production se sont déclarées vendredi "heureuse...


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