Accusés par Jean-Luc Mélenchon d’avoir tué la NUPES, Olivier Faure et Marine Tondelier répliquent

Jean-Luc Mélenchon sur France Inter, ce samedi 2 décembre.
France Inter Jean-Luc Mélenchon sur France Inter, ce samedi 2 décembre.

POLITIQUE - C’est celui qui le dit qui l’est. Le patron du PS Olivier Faure et la cheffe des écologistes Marine Tondelier ont répondu ce samedi 2 décembre au leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui leur a imputé, ainsi qu’au Parti communiste, la responsabilité de la fin de la NUPES.

La chute de la Nupes en 4 actes, de l’affaire Quatennens aux polémiques sur le Hamas

« Il n’y a plus de NUPES, c’est un constat, mais ce n’est pas de mon fait », a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur France Inter dans la matinée. « C’est le Parti communiste qui a voté (...) qu’il n’y avait plus de NUPES. Les socialistes ont voté un moratoire, dont ils ne donnent ni les raisons ni le délai. Quant aux Verts, ils ont décidé qu’ils interrompaient tout travail commun. Je ne sais toujours pas pourquoi », a égrené l’insoumis.

Vraiment ? Dans son discours au congrès fédéral des Écologistes quelques heures plus tard à Paris, Marine Tondelier a répondu à Jean-Luc Mélenchon qui « feint de ne pas comprendre la nature des désaccords ». « Elle est claire et a été dite et redite publiquement. Nous ne pensons pas que le bruit et la fureur doivent s’imposer dans des relations entre partenaires », a déclaré la Secrétaire nationale des Verts, accusant Jean-Luc Mélenchon de « tout mettre en œuvre pour nous faire porter le poids de la division ».

Au Parti socialiste, le Premier secrétaire Olivier Faure a lui aussi rappelé les raisons de l’éloignement socialiste. « Une coalition, c’est la recherche permanente de ce qui nous est commun pour porter les ruptures nécessaires, pas l’alignement sur qui que ce soit », a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). Le patron du Parti communiste Fabien Roussel n’a lui pas réagi.

Après une série de crispations, la coalition de gauche NUPES s’est déchirée sur la situation au Proche-Orient, notamment en raison du refus de Jean-Luc Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le mouvement islamiste palestinien Hamas de « terroriste ». « Refuser de reconnaître la responsabilité partagée dans les difficultés de la NUPES, c’est du déni », a répliqué ce samedi la présidente des députés écologistes Cyrielle Chatelain.

Tout le monde veut travailler à l’unité mais…

Les trois dirigeants de gauche ont néanmoins un point commun. Tous sont d’accord sur la nécessité du rassemblement d’ici 2027 et le besoin d’écrire une suite. « Le rassemblement continuera avec ceux qui continuent de partager cette volonté », a ainsi assuré Olivier Faure, quand Marine Tondelier estime que « l’histoire n’est pas finie », remerciant les députés écologistes qui « continuent à travailler pour défendre les engagements pris dans la campagne ».

Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a assuré, dans un discours prononcé le 1er décembre lors d’une réunion publique, qu’il continuera à « faire l’Union populaire avec ceux qui le veulent ». « Si Faure revient à la raison, la porte est ouverte », a-t-il aussi ajouté sur X, en réponse à Olivier Faure ce samedi.

Reste que si chacun travaille dans son coin à l’union, les chances de la voir se concrétiser semblent minces. « Face à l’offensive de l’extrême droite et de la droite radicalisée, soyons rassemblés et incarnons l’espoir ! », a exhorté Cyrielle Chatelain, quand Marine Tondelier a réaffirmé « travailler » toujours à l’unité, même si « l’espoir n’est pas encore visible de l’extérieur ».

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