Accusé de harcèlement sexuel, un professeur de tango de Villeneuve-d'Ascq devant la justice

La première fois que D., 47 ans aujourd'hui, se rend chez Alain Ben Delal, elle ne se sent "pas bien". Cette jolie brune a décidé, à l'été 2015, de se mettre au tango, et on lui a recommandé les services du prof de 45 ans, qui vit à Villeneuve-d'Ascq près de Lille, reconnu comme un excellent danseur dans le petit monde nordiste. "Il me demandait de faire des grands écarts pour voir ma souplesse, vu que j'avais été danseuse classique", a-t-elle raconté aux enquêteurs. Jusqu'au jour où D. a vraiment un doute : "Il me faisait lever la jambe toujours au même endroit en direction de sa télévision." Ce jour-là, D. s'en souvient encore quatre ans après, elle avait une robe multicolore et une culotte bleu marine. Elle finit par remarquer, juste au-dessus de la télé, une webcam allumée... Elle ne prendra plus jamais de cours particuliers.

Six femmes de l'univers du tango, aux profils similaires - jolies, sportives, intelligentes, célibataires sans enfants - ont porté plainte contre Alain Ben Delal pour harcèlement sexuel, et agression sexuelle pour l'une. Le quadragénaire, ancien militaire au bouc bien taillé et aux mots de miel dans ses nombreuses lettres enflammées versées au dossier est convoqué devant le tribunal correctionnel de Lille mercredi 21 octobre. L'audience devait se tenir le 4 mars, mais elle a dû être reportée : l'un des avocats était en quatorzaine.

Dans son ordinateur, des images de jeunes femmes dénudées

L'enquête a démarré avec la plainte de S., 34 ans, en avril 20...


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