Accord sur la prévention des pandémies : dernières heures de négociations
Les négociations marathon pour tenter de trouver un consensus historique sur la prévention et la lutte contre les pandémies entrent dans leur dernière ligne droite vendredi à Genève, mais un accord reste incertain.
Il ne reste a priori qu'une journée si le calendrier et la date butoir du 10 mai 2024 sont respectés, après deux ans de discussions et de marchandages acharnés.
Pourparlers et divergences
Le souvenir des millions de morts, de la souffrance, des injustices et des immenses dégâts économiques de la pandémie de Covid-19, qui avait incité les 194 pays membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à se lancer dans l'aventure, s'estompe.
Et de profondes divergences sont rapidement apparues sur ce que prévenir et combattre les pandémies veut dire. Les lignes de fracture n'étaient toujours pas comblées à l'aube de la dernière journée de pourparlers.
Le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, se veut pourtant optimiste quant à la conclusion d'un accord qui serait formellement adopté lors du rassemblement annuel des pays membres de l'OMS, qui se déroule du 27 mai au 1er juin à Genève.
"Je suis encouragé par le fait que les 194 Etats membres sont fermement engagés à finaliser l'accord à temps pour l'Assemblée mondiale de la santé", a-t-il déclaré mercredi. "Ils travaillent de longues heures pour trouver un terrain d'entente, de bonne foi, pour les peuples du monde".
Les négociateurs s'étaient accordé quinze jours supplémentaires de pourparlers, qui ont repris le 29 avril au siège de l'OMS à Genève.
Une demande d'"équité"
Les ONG, qui suivent les négociations sur place, craignent que la volonté d'afficher un résultat par les pays, qui ont beaucoup investi dans le processus, ne l'emporte sur celle d'arriver à de véritables progrès.
"Nous leur disons : ne soyez pas sous pression pour céder sur l'équité parce que vous avez besoin de fournir un accord", explique K. M. Gopakumar, chercheur principal à l'ONG Third World Network.
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