Un accord de paix est conclu en Colombie, après 52 ans de conflit armé

Le président Santos lors de son allocution télévisée, mercredi à Bogota.

Un accord global a scellé quatre ans de négociations entre le gouvernement et la guérilla des Farc. Les électeurs sont appelés à l'entériner par référendum le 2 octobre.

Mercredi soir, peu avant 20 heures, le président colombien est apparu sur les écrans de télévision. «Colombiens, je m’adresse à vous avec une profonde émotion, une grande joie. Aujourd’hui commence la fin de la souffrance, de la douleur, de la tragédie de la guerre», a déclaré Juan Manuel Santos depuis le palais présidentiel Casa de Nariño, à Bogota. Peu auparavant avait été annoncée la conclusion de l’accord de paix avec la guérilla marxiste des Farc, après quatre ans de négociations délocalisées à Cuba.

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Pour clore définitivement plus d’un demi-siècle de conflit armé, il reste aux Colombiens à se prononcer sur cet accord historique lors d’un référendum le 2 octobre. Ce jeudi, le président doit transmettre au Parlement le texte en six points entériné par les deux parties à La Havane. La date de la signature officielle de l’accord par Santos et le leader suprême des Farc, Timoleon Jiménez alias «Timochenko», devrait intervenir dans les prochaines semaines, probablement avant l’intervention du président devant l’assemblée générale de l’ONU à New York, le 21 septembre.

Rendre les armes

Le résultat du référendum du 2 octobre est loin d’être acquis. Tous les Colombiens ne voient pas d’un bon œil la paix avec les Farc, notamment les partisans de l’ex-président Alvaro Uribe (2002-2010), un tenant de la droite dure qui estime que l’accord ouvre la voie à l’impunité de crimes commis par les guérilleros.

Le processus de paix, après trois échecs en 1984, 1991 et 1999, prévoit des mesures agraires, un programme de substitution des cultures illicites, sources de financement des groupes armés, et la participation des guérilleros démobilisés à la vie politique. Il établit aussi des mécanismes de réparation pour les victimes du conflit qui a (...)

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