Accord entre l'UE et les Pays-Bas sur l'Ukraine

Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne ont accepté jeudi les conditions mises par les Pays-Bas pour approuver l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte va maintenant faire porter le texte au Parlement pour approbation. /Photo d'archives/REUTERS/Regis Duvignau

BRUXELLES (Reuters) - Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne ont accepté jeudi les conditions mises par les Pays-Bas pour approuver l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine, a annoncé le Premier ministre maltais Joseph Muscat. Cet accord doit renforcer les relations politiques entre Kiev et les Vingt-Huit et libéraliser le commerce entre les signataires dans le but de rapprocher l'ex-république soviétique de l'UE. Mais les électeurs néerlandais l'ont rejeté par référendum en avril dernier. Les Pays-Bas ont ensuite demandé à l'UE des garanties supplémentaires permettant d'affirmer que l'Ukraine ne deviendra pas membre de l'UE si l'accord d'association venait à être conclu. Prié de dire si les Vingt-Huit, qui sont réunis en Conseil européen à Bruxelles, étaient arrivés à une position commune sur la demande néerlandaise, Joseph Muscat a répondu : "Oui, il y a un accord." Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte va maintenant faire porter le texte au Parlement pour approbation. Il a dit ne pas être sûr de pouvoir convaincre les parlementaires de voter le texte et d'annuler ainsi le résultat du référendum du printemps dernier. "J'ai estimé que si nous faisions un bon accord, j'aurais une (...) chance de le faire passer au Parlement", a déclaré à la presse le chef du gouvernent néerlandais. "Mais cela reste à voir. Cela ne sera pas facile." Il avait auparavant déclaré qu'il était important d'avoir une position européenne unifiée face à une Russie plus présente sur la scène internationale en particulier depuis son annexion de la Crimée en mars 2014. (Gabriela Baczynska avec Philip Blenkinsop et Robert-Jan Bartunek; Danielle Rouquié pour le service français)