Comment accompagner les enfants réfugiés ?

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Des chercheurs londoniens ont évalué l’impact d’un programme pensé pour le bien-être des enfants réfugiés. Une démarche pensée autour de l’estime de soi, de l’expression des émotions ou encore de la connexion à la nature.

Du fait de parcours de vie difficiles, la santé mentale des enfants réfugiés est fortement fragilisée. Pour améliorer leur bien-être, des scientifiques de la Queen Mary University de Londres ont testé l’efficacité d’un programme bien-être. Nommée « Strenght for the journeys » (« Force pour les voyages »), cette approche se base sur l’expression des émotions, les pensées optimistes, l’estime de soi, la connexion avec la nature, la force de caractère. L’idée étant de solliciter « un mieux-être et une capacité de résilience ».

Elle a été proposée pendant 7 jours consécutifs à 72 enfants âgés de 7 à 14 ans vivant dans les camps de réfugiés à Lesbos (Grèce). Les jeunes étaient originaires de Syrie ou d’Afghanistan. Résultat, « le programme améliore le ressenti des enfants et diminue le risque de symptômes dépressifs », détaille le Dr Sevasti Foka, principal auteur de l’étude.

Crises d’angoisse, violences, tentatives de suicide

Plus d’un million de réfugiés sont arrivés en Grèce ces quatre dernières années. Parmi eux, la moitié était mineure. « Une fois en Grèce, les jeunes sont placés dans des camps avec un accès limité à l’école et aux soins de santé mentale. Les taux de tentative de suicide, de crises d’angoisse, d’épisodes d’anxiété et de comportements violents s’en trouvent augmentés », décrit le Dr Foka.

A ce jour, il existe très peu de programmes spécifiques dédiés à la population infantile réfugiée. « Des interventions comme « Strenght for the journeys » doivent être mises en place pour de plus larges groupes d’enfants réfugiés en Grèce, notamment pour ceux qui vivent dans les camps. »