Accident dans le Jura: pour le procureur, "rien ne permet de déterminer" que la vitesse était excessive

Le procureur Lionel Pascal.  - Capture d'écran BFMTV
Le procureur Lionel Pascal. - Capture d'écran BFMTV

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Mercredi soir, quatre jeunes lycées scolarisés à Champagnole (Jura), ont perdu la vie dans l'accident de leur véhicule, qui a dérapé dans un lac. Alors qu'une enquête judiciaire a été ouverte pour éclaircir les conséquences de ce drame, le procureur de la République de Lons-le-Saulnier, Lionel Pascal, est revenu sur les premiers éléments à sa disposition.

La piste de la vitesse excessive non privilégiée

"Les premiers éléments relatifs aux circonstances étaient assez clairs dès hier (mercredi) soir", a fait savoir Lionel Pascar au micro de BFMTV.

À savoir, "une route complètement verglacée qui surplombe un lac, et un véhicule qui sort de sa voie de circulation, qui passe de manière complètement improbable au seul endroit où il n'y a pas d'arbres et fini sa course dans les eaux d'un lac où à cette période de l'année sont glaciales".

Et d'ajouter que "pour le moment, rien ne permet de déterminer" que la vitesse du véhicule était excessive. Car pour le procureur, si la voiture roulait trop vite, "il n'y aurait pas eu de traces de ripage ou de gomme sur la chaussée".

Pour confirmer cette hypothèse, le véhicule, qui a été sorti du lac en début d'après-midi, doit être soumis à un examen, afin d'analyser si les chocs présents peuvent être liés à une trop grande vitesse. Mais ce n'est pas "une thèse à privilégier", selon le procureur. Car "le cheminement que le véhicule a dû emprunter pour passer de la route au lac, c'est un cheminement extrêmement resseré".

Une route enclavée et verglacée

Quant à la chaussée, très verglacée au moment du drame, le procureur a tenu à rappeler qu'il ne s'agissait pas d'une voie de circulation, mais "d'un cul de sac", "une voie qui permet d'aller vers un ensemble de plages". "Ce n'est pas un axe circulant", a-t-il ajouté, et donc "qui ne doit pas être prioritairement salé".

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Le verglas constaté a pu être aggravé par l'enclavement de la route, "quasiment jamais éclairée par le soleil". Quant aux causes de la mort des quatre lycéens, le procureur de Lons-le-Saulnier a jugé qu'"il parait assez évident que plonger des personnes dans une eau aussi froide peut entraîner à elle seule le décès, soit par hypothermie, soit par noyade".

Un rescapé toujours pas en mesure d'être auditionné

Des prélèvements sanguins vont être réalisés pour repérer d'éventuelles traces de stupéfiant ou d'alcool.

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Parmi les cinq occupants du véhicule, on ne compte qu'un seul survivant qui a réussi à s'extraire. Lionel Pascal a affirmé que "physiquement, il va plutôt bien, il est conscient", mais que sur le "plan psychologique, c'est plus compliqué". Ainsi, "son audition n'est pas à l'ordre du jour pour raisons médicales".

Article original publié sur BFMTV.com