Accident de Brétigny : un rapport incrimine la «culture de l'urgence»

Wagons enchevétrés après le déraillement du Paris-Limoges, le 14 juillet 2013 en gare de Brétigny-sur-Orge

«Sous-effectif chronique» et «déficits de compétences» sont aussi pointés par les experts, qui préconisent notamment de réduire le travail de nuit.

La catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge résulte avant tout d’un dysfonctionnement organisationnel, selon un rapport réalisé à la demande du CHSCT de l’établissement d’infrastructure dont dépend cette gare de la banlieue parisienne, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier. «L’accident du 12 juillet 2013 est avant tout le résultat d’un dysfonctionnement organisationnel», souligne ce rapport, que l’AFP a pu consulter, confirmant une information de la lettre spécialisée Mobilettre.

Il précise que l’accident «a brutalement concrétisé des insuffisances en matière de prévention des risques qui résultaient de dérives et de désordres plus anciens dans l’organisation du travail, dans ses modes d’encadrement, de pilotage autant que dans les moyens mis en oeuvre». «Ces dérives et ses désordres se sont amplifiés dans le temps sans que des mesures correctives à la hauteur des enjeux aient été prises», ajoute le rapport.

«Travail dans l'urgence»

Le cabinet Aptéis a remis vendredi ce rapport au CHSCT de l’établissement infrapôle sud-ouest francilien, dont dépend Brétigny-sur-Orge. Il pointe du doigt, entre autres, une «banalisation du travail dans l’urgence», qui résulte du «retard de maintenance» d’un réseau vieillissant, et de la «réduction de l’effectif compétent», les personnes recrutées ayant besoin d’être formées. «A Brétigny comme ailleurs, la décennie des années 2000 a vu sur le terrain s’opérer de nombreuses fusions et réorganisations qui se sont accompagnées de drastiques réductions de moyens, matériels et humains», est-il encore écrit, avec, sur ce secteur, une situation aggravée par «des circulations importantes».

Les experts recommandent de «refonder l’organisation de la maintenance sur des bases fiables», afin de «rompre avec la culture de l’urgence», mais aussi de «remédier au sous-effectif chronique (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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