Abou Siyad al-Normandy, jihadiste amateur

Le cyberactiviste a écopé d'un an ferme d'emprisonnement.

Justice. Le cyberactiviste a été condamné à un an de prison ferme, mardi, pour «provocation au terrorisme».

Longue barbe, cheveux rassemblés en chignon, voilà Romain Letellier, 27 ans, alias Abou Siyad al-Normandy. Normandie ? Il vient de Caen… Mardi, il comparaissait détenu (depuis septembre) devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, poursuivi pour apologie et provocation au terrorisme. Al-Normandy a grandi à la campagne, dans une famille athée et communiste. Après un bac marketing, il a travaillé dans le bâtiment, puis a animé un site jihadiste sur lequel il a diffusé les écrits d’une revue de propagande liée à Al-Qaeda.

«Drones». Comment est-il arrivé à la religion musulmane ? «C’est un cheminement personnel, c’est la seule vraie religion monothéiste», dit-il. Il s’est converti à l’islam à 20 ans. A épousé une Tchétchène à 25, a divorcé puis s’est remarié à une Franco-Marocaine. Puis il est allé, «par un concours de circonstances», s’inscrire comme modérateur sur le site Ansar al-Haqq. L’administrateur du site parti, il en a assuré l’intérim. C’est à ce moment-là qu’il tombe sur deux articles de la revue Inspire, émanation d’Al-Qaeda. «Ça s’est présenté comme ça, il y avait des choses intéressantes à traduire», explique-t-il. «Intéressantes», comme ce chapitre intitulé «nous sommes tous des Oussama». Le magazine prône le jihad, la résistance ou fait la biographie des martyrs, «ceux qui ont été tués par des drones américains», dit Al-Normandy. Il commence un travail de traduction et de diffusion via Ansar al-Haqq. Il publie aussi une photo de la tour Eiffel avec cette légende : «Malheur à la France, malheur à son peuple.» A ce moment-là, explique le jeune homme, «je n’étais pas fier d’être français».

Mais il enlève «délibérément» quelques passages pour «notre sécurité et celle de nos collaborateurs». Ces passages sont des «incitations au sabotage» ou des indications pour fabriquer des «bombes artisanales». «Je ne voulais pas être responsable de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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