Abdelaziz Bouteflika, un destin algérien contrasté

La quête du mandat de trop, le 5e, a précipité la fin de la présidence d'Abdelaziz Bouteflika dans le chaos.
La quête du mandat de trop, le 5e, a précipité la fin de la présidence d'Abdelaziz Bouteflika dans le chaos.

Fortement poussé à la démission par la rue algérienne déterminée à en finir avec un « système » qui a étouffé le pays durant la majeure partie des années qui ont suivi l'indépendance en 1962, Abdelaziz Bouteflika pourra difficilement se départir dans la postérité de l'image d'un homme accroché au pouvoir jusqu?à la caricature. Son image d'homme au regard hagard, sur un fauteuil roulant, pouvant à peine articuler des mots audibles pour ses interlocuteurs ne manquera pas de marquer les esprits de ceux qui visiteront l'histoire de l'Algérie de ce début de XXIe siècle, dont il faudra retenir une gouvernance marquée au fer rouge par un système politico-militaro-affairiste qui a tenaillé le pays dans une étreinte de corruption et de fuite en avant économique. Pourtant, tout aurait pu être différent pour ce jeune Algérien né le 2 mars 1937 à Oujda, dans l'Oriental marocain frontalier de l'Algérie.

Un premier pied dans l'histoire de l'Algérie auprès de Boumédiène

C'est quand il est encore étudiant qu'en 1956, à 19 ans, il s?engage dans les rangs de l?ALN (Armée de libération nationale). C'est là qu?il rencontre Houari Boumédiène, alors responsable de l?armée des frontières côté marocain. Il devient son secrétaire particulier et son bras droit. Il ne le quittera plus jamais. Après l?indépendance, il est nommé ministre de la Jeunesse et du Tourisme d?Ahmed Ben Bella en 1962 avant de prendre le portefeuille des Affaires étrangères en 1964. Boumédiène le confirme dans [...] Lire la suite