91% des personnes noirs ou métisses d'ascendance noire se disent discriminés, selon une enquête

Manifestation nationale contre le racisme à l'appel d'un collectif d'associations, de syndicats et de partis, le 19 mars 2022 à Paris (Photo d'illustration). - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP
Manifestation nationale contre le racisme à l'appel d'un collectif d'associations, de syndicats et de partis, le 19 mars 2022 à Paris (Photo d'illustration). - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Un sondage mené par l'institut Ipsos met en évidence les discriminations subies quotidiennement par les personnes noires ou métisses d'ascendance noire en France.

Selon un sondage Ipsos pour le Conseil représentatif des associations noires (Cran), qui doit être présenté mercredi, mais dont les conclusions sont déjà rapportées par le Parisien, 91% des personnes noires ou métisses d'ascendance noire habitant l'Hexagone disent être victimes de discrimination.

Des discriminations d'abord subies dans les espaces publics

Dans le détail, 25% affirment être souvent victimes de discrimination, 44% disent en être de temps en temps victimes et 22% affirment l'être aussi mais rarement.

En outre, l'enquête menée en novembre 2022 liste les environnements au sein desquels les personnes noires ou métisses d'ascendance noire rencontrent le plus souvent des discriminations. Il y a en premier lieu la discrimination dans les espaces publics qui est rapportée par 41% des personnes concernées puis l'environnement professionnel (31%) et les magasins/commerces (21%).

Le racisme vécu dans la vie de tous les jours

Celle-ci se reflète au travers d'"un attitude dédaigneuse, méprisante, irrespectueuse" pour une majorité de personnes interrogées (58%) ou encore, dans près de la moitié des cas, par un refus d'achat ou de location d'un logement (44%) ou lors d'un contrôle de police (46%).

Les personnes noires ou métisses d'ascendance noire interrogées par Ipsos affirment par ailleurs que leur couleur de peau est la première cause de discriminations, devant leur pays d'origine, le milieu social dans lequel elles évoluent ou bien leur apparence physique.

Le gouvernement a annoncé fin janvier un plan de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à l'origine. Une série de mesures étalée sur trois ans (2023-2026) qui touchent différents secteurs, allant de l'éducation à l'emploi en passant par la justice.

"Une bonne initiative" selon le fondateur et président du Cran Patrick Lozès qui plaide néanmoins, chez nos confrères du Parisien, pour la création d'un observatoire du racisme en France.

Article original publié sur BFMTV.com

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