9 chômeurs sur 10 n'ont aucune chance de retrouver un emploi, selon le FMI

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Le FMI (Fonds Monétaire International) a rendu un rapport plutôt alarmant sur la situation sociale et économique de notre pays : selon l'institut, sans réformes d'ampleur, le taux de chômage en France ne devrait pas baisser de sitôt.

C'est un rapport qui se veut électrochoc. Selon le FMI, Fonds Monétaire International, le taux de chômage en France ne dépend que très peu du taux de croissance ou de la conjoncture mondiale. Selon l'institut, il est plutôt dû à des causes structurelles, profondes, liées au fonctionnement de notre système social mais aussi à la formation des personnes exclues du marché de l'emploi.

Du coup, sans réformes profondes, neuf chômeurs sur 10 n’auraient aujourd'hui aucune chance de retrouver un emploi, rapporte le Figaro qui cite Christian Mumssen, le chef de la mission du FMI.

Des blocages structurels

Parmi les blocages du marché du travail français listés par le FMI pour étayer son constat : “des conventions collectives centralisées pour plus de 700 branches d’activité; des procédures judiciaires longues et incertaines en matière de licenciement; un accès relativement facile aux allocations chômage et à la protection sociale; un salaire minimum relativement élevé et un coin fiscal important sur le travail”, écrit le FMI qui souligne que ces “effets négatifs” touchent particulièrement “les jeunes, les travailleurs peu qualifiés et les immigrants”.

Ce que préconise le FMI

Ce que préconise notamment le FMI ? Ouvrir le droit au chômage au bout de quatre mois de cotisations contre trois actuellement, rendre les allocations dégressives et durcir “les règles relatives à l’acceptation d’offres d’emploi satisfaisantes”. L’institut plaide aussi pour un meilleur accompagnement des chômeurs et une formation plus adaptée aux besoins du marché du travail.

Le rapport, publié le 24 mai, fait l’effet d’une douche froide au lendemain d’une nouvelle baisse du taux de chômage en France en avril. Quant à la loi Travail qui met actuellement le feu aux poudres en France, le FMI vote pour, la qualifiant d'étape “nécessaire vers un marché du travail plus dynamique”.