80 ans du Débarquement : Le documentaire « Apocalypse » nous fait vivre le D-Day comme si on y était

Les images d’archives recolorisées d’« Apocalypse » nous entraînent au cœur du Débarquement de Normandie.
NARA/CC&C Les images d’archives recolorisées d’« Apocalypse » nous entraînent au cœur du Débarquement de Normandie.

TÉLÉVISION - Il y avait un avant, et il y a eu un après l’opération Neptune lors de la Seconde Guerre mondiale. Il y a 80 ans, le 6 juin 1944, 155 000 soldats alliés foulent la terre de Normandie en arrivant par les airs ou en débarquant sur les plages Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword. Le documentaire Apocalypse - Les débarquements narré par Mathieu Kassovitz et diffusé ce mercredi 5 juin sur France 2 raconte cet événement.

Dans les deux épisodes, les auteurs-réalisateurs Isabelle Clarke et Daniel Costelle mettent en lumière les acteurs des débarquements, en allant des figures historiques comme le général américain Dwight Eisenhower aux simples soldats. Le premier épisode se concentre sur toute la préparation nécessaire à une telle offensive militaire, tandis que le second traite du D-Day en tant que tel.

300 heures d’images d’archives

Pour raconter cette Histoire avec un grand h, Apocalypse s’appuie sur des archives récupérées dans plusieurs cinémathèques en France et à l’étranger puis colorisées, ce qui a comme effet de les rendres plus captivantes, mais aussi plus immersives. Près de 300 heures d’images ont été amassées par les « archéologues de l’audiovisuel » que sont Isabelle Clarke et Daniel Costelle. Interrogé par Le HuffPost, ce dernier met notamment en avant « pas mal d’images de cinéastes amateurs de l’époque » ainsi que « des images inédites ».

Questionné sur l’importance des images d’archives, le documentariste précise : « Grâce à l’excellent travail des techniciens qui travaillent sur la remise en couleur des images, on a obtenu une vision qui n’est pas de la fiction. Si on les compare à celles des films, on sent que les morts ne se relèvent pas. Les images d’archives ont une puissance inégalée ».

Outre les images colorisées, les deux documentaires ont un autre point fort : les nombreux témoignages qui ponctuent la narration et rendent l’évènement encore très concret, 80 ans après. Très souvent issus de lettres de soldats, ils permettent de mettre en avant les individus ordinaires et leurs souvenirs de cette journée infernale.

« Pour nous, c’est quelque chose de juste. Les témoignages que l’on trouve sont des lettres destinées à des proches donc ce n’est pas calculé. On n’y a même pas réfléchi, cela nous semblait normal de parler de ces personnes-là » explique Isabelle Clarke.

Bolloré et Kassovitz

Les témoignages ne se limitent d’ailleurs pas qu’à une seule nationalité ou qu’à un seul camp. Dans Apocalypse - Les débarquements, on entend les craintes d’un jeune soldat allemand de 18 ans, mais aussi les dernières paroles de jumeaux des Bedford boys (les soldats américains envoyés en première ligne sur Omaha Beach) ou encore les mots de Gwenn-Aël Bolloré lors de son retour en France, combattant des Forces françaises libres présent lors du D-Day et oncle du milliardaire.

Toutes ces lettres sont lues par Mathieu Kassovitz, narrateur de l’ensemble du documentaire. L’acteur et les auteurs-réalisateurs travaillent ensemble depuis 2007 et il est le « cœur qui bat de la série » selon Isabelle Clarke puisqu’il est la voix off de l’intégralité de la série de films documentaires Apocalypse. « Il a la capacité de se mettre dans la peau des personnages historiques. Quand il joue Eisenhower, on y croit », assure la coréalisatrice.

Avec ce documentaire en deux parties, Isabelle Clarke et Daniel Costelle veulent transmettre la mémoire de ceux qui ont vécu le Débarquement. « On veut mobiliser les jeunes, c’est important pour leur histoire », affirment-ils.

Apocalypse - Les débarquements est diffusé ce mercredi 5 juin à 21h10 sur France 2. Il est suivi à 23 heures par une édition spéciale qui vous fait vivre en direct le Débarquement.

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