8 Rue de l'Humanité (TMC) - Dany Boon : "Rire, ça répare les douleurs"

Comment l’hypocondriaque que vous êtes a-t-il vécu cette crise sanitaire ?

Dany Boon : J’étais assez angoissé. J’ai répondu à cette angoisse, et c’est d’ailleurs l’un des thèmes du film, en discutant avec les voisins, en baladant mon chien, en partageant mes émotions avec les autres… Je pense que tout le monde est devenu hypocondriaque. J’ai surtout eu très peur pour ma mère, qui a attrapé le Covid-19 très tôt. Mais, sinon, pas plus que les autres. Quoique, j’ai acheté un thermomètre frontal, que j’avais à la main en permanence !

Il y a beaucoup de vécu dans le film. Avez-vous eu un confinement créatif ?

On s’est beaucoup occupé des enfants. Je les avais sur une longue période. Il fallait faire l’école, les occuper… On ne s’est pas rendu compte à quel point on les a stressés, parce que nous étions branchés sur les infos en continu. Alors, on a fait des ateliers de dessin : ils ont pu exprimer leur ressenti. Ils étaient très angoissés. Ce qui se passe dans le film, lorsque notre fille se blesse, c’est arrivé au fils de Laurence (Arné, sa compagne, ndlr). Il lui fallait des points de suture. Mais il se fichait de sa blessure et de la douleur, il ne craignait qu’une chose : aller à l’hôpital, dont il était persuadé qu’il ne ressortirait pas.

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C’est après le premier confinement qu’est née l’idée de consacrer une comédie à la pandémie ?

J’avais un film qui devait se tourner en août 2020, avec beaucoup de figuration, et qui a dû être reporté. J’étais frustré et j’ai dit à Laurence : « Plutôt que de subir cette situation, nous devrions écrire dessus. » En partant de ce que nous vivions, on a construit un film plus intimiste, autour des habitants d’un immeuble. Comme Netflix m’offrait de retravailler avec eux depuis Murder Mistery (2019), dont je vais tourner la suite, avec Adam Sandler et Jennifer Aniston, je leur ai proposé cette idée.

L’humour vous est-il d’emblée apparu comme un antidote à ce moment anxiogène ?

L’humour est important pour prendre du recul. Rire, ça répare les douleurs : il y a un côté cathartique. La résilience passe souvent par l’humour, et je trou...

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