791 emplois liquidés avec la chaîne d'habillement Mim

Une manifestation des salariés de Mim devant le tribunal de commerce de Bobigny, le 23 mars.

Le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé la liquidation de l'enseigne de vêtements à bas prix. La fin de l'espoir pour les salariés qui espéraient reprendre leur entreprise en coopérative, mais ont souffert d'un manque de visibilité symbolique.

C’est fini pour les salariés de la chaîne de vêtements Mim qui espéraient encore reprendre leur entreprise en coopérative dans le cadre d’une tentative désespérée pour sauver leurs emplois. Alors que toutes les caméras étaient tournées vers Amiens et la visite mouvementée d’Emmanuel Macron au chevet des 289 ouvriers Whirlpool menacés de licenciement, le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a fait tomber le couperet en ordonnant ce mercredi la liquidation judiciaire pure et simple de l’enseigne de mode à petits prix. Une mesure qui entraînera la fermeture des 162 boutiques Mim et la suppression de 791 postes en CDI. Seuls 287 salariés garderont leur travail : leurs 71 boutiques seront reprises par un tandem formé par le groupe suisse Tally Weijl et le français Etam, dont le plan de reprise partiel a été validé le 28 mars par le même tribunal de Bobigny . Pour tous les autres, c’est direction Pôle Emploi.

Ce nouveau drame social s’est joué dans une indifférence politique et médiatique relative. Car les Mim, dont les magasins sont répartis sur tout le territoire, n’ont pas la valeur symbolique ouvrière de Whirlpool Amiens, Alstom Belfort ou Arcelor Florange. Leur sort aura pourtant mobilisé jusqu’au bout le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, qui avait promis au nom de l’Etat un prêt de 5,6 millions d’euros venant du Fonds de développement économique et social pour soutenir une reprise en Scop (société coopérative ouvrière) montée en catastrophe par les salariés avec leur DRH.

Coopérative de la dernière chance

Mais malgré le soutien du gouvernement, cette coopérative de la dernière chance qui prévoyait d’associer les salariés pour reprendre 135 magasins sur 158 et sauver 650 emplois (...)

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