Cannes : Greta Gerwig, la présidente qui fait frémir la Croisette

Greta Gerwig va présider le jury du 77e Festival de Cannes.  - Credit:Dave Bedrosian/Future Image/Cover Images/SIPA / SIPA / Dave Bedrosian/Future Image/Cove
Greta Gerwig va présider le jury du 77e Festival de Cannes. - Credit:Dave Bedrosian/Future Image/Cover Images/SIPA / SIPA / Dave Bedrosian/Future Image/Cove

Il eût fallu un devin pour prédire – en la découvrant dans Greenberg (2010), une comédie amère sur l'ultra moderne solitude signée Noah Baumbach (film par ailleurs boudé par le public à sa sortie) – que cette grande fille un peu gauche au sourire désarmant allait devenir, moins de quinze ans plus tard, une célébrité mondiale, et la présidente du jury du 77e Festival de Cannes…

Vêtue de tenues haute couture et parée de bijoux de grands joailliers, Greta Gerwig va capter tous les regards ces dix prochains jours, une habitude depuis l'été dernier quand Barbie a remporté l'un des plus gros succès de l'histoire du cinéma (1,38 milliard de dollars au box-office). Mais dans une première vie, elle était actrice dans des films indépendants, loin du Hollywood des grands studios et des gros budgets.

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Pour mieux la cerner, il n'est pas inutile de la (re)voir dans quelques films : Greenberg donc, Frances Ha (2013) du même Noah Baumbach (son compagnon), et aussi le très réussi 20th Century Women de Mike Mills… Elle y joue des jeunes femmes fantasques, fragiles à leur façon, mais qui ne sont pas en quête de sauveur ni en demande d'empathie. Leur principale caractéristique est d'être en décalage avec le réel, ou du moins avec la perception d'elles-mêmes que la société leur renvoie.

L'équivalent féminin de Jean-Pierre Léaud

Dans son jeu, Greta Gerwig semble toujours planer, elle est comme en transe, à mi [...] Lire la suite