Il y a 64 ans l'explorateur Jacques Piccard atteignait le point le plus profond de l'océan

Océan Pacifique, à l’est des Philippines, le 23 janvier 1960. Il est 8 h et la houle est vive au-dessus de la fosse des Mariannes. Jacques Piccard pose un pied assuré sur la coque du Trieste, tandis que le bathyscaphe tangue et que l’eau détrempe ses vêtements. L’explorateur suisse se glisse par l’écoutille et s’installe dans la sphère blindée du poste de pilotage, aux côtés de Don Walsh, un officier de marine américain.

8 h 23 : les ballasts du flotteur sont remplis d’eau. Le bathyscaphe entame sa descente. Les heures s’égrènent et les deux passagers commencent même à s’ennuyer lorsque, à plus de 9 000 m de profondeur, à 12 h 02 exactement, ils entendent un léger bruit suivi d’une forte secousse. Le bathyscaphe, néanmoins, poursuit normalement sa descente et touche le fond de la fosse à 13 h 06. Profondeur enregistrée : 10 916 m.

Par les hublots, les explorateurs observent ce qui leur semble être un poisson plat, puis des crevettes. Il y aurait donc de la vie dans ces abysses, où l’obscurité est totale, et la pression 1 000 fois supérieure à la surface ! Cette découverte met d’ailleurs un coup d’arrêt aux projets de stockage sous-marin de déchets, imaginés par les Américains, par ailleurs financeurs de l’expédition du Trieste.

Durant 20 minutes, Piccard et Walsh effectuent des mesures scientifiques, jusqu’à ce que l’Américain interpelle le Suisse : la vitre extérieure d’un hublot s’est craquelée : voilà l’origine du bruit entendu plus tôt. Les deux hommes décident d’amorcer (...)

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