56% des Français se disent favorables à la GPA pour les couples homosexuels

Une majorité des Français sont favorables à la GPA pour les couples homosexuels et hétérosexuels, révèle une étude de l'Ifop ce jeudi.

Les Français sont majoritairement favorables à la GPA, révèle une étude de l'Ifop ce jeudi 2 mai, mais le taux d'adhésion varie en fonction de l'orientation sexuelle des parents. Si 71% des Français se disent favorables à cette pratique pour les couples hétérosexuels, ils ne sont plus que 56% à l'approuver quand les parents sont homosexuels.

Selon l'institut de sondage, le taux d'adhésion à la GPA est en légère baisse ces deux dernières années mais reste en augmentation depuis 2013 et l'adoption du mariage pour tous.

L'enquête révèle que les femmes sont beaucoup plus favorables à la GPA que les hommes. Elles sont 65% à soutenir le recours à une mère porteuse par les couples homosexuels contre 48% chez les hommes.

Le profil politique des sondés montre une large adhésion du côté des électeurs de gauche et de la majorité présidentielle. La GPA semble même séduire un large partie de l'électorat de droite et d'extrême droite: au sein des sympathisants LR et RN, 47% des personnes interrogées y sont favorables.

Sujet récurrent de discorde politique, la GPA a ressurgi dans l'actualité depuis une semaine et un tweet de Marion Maréchal. La tête de liste Reconquête aux élections européennes a en effet réagi à l'annonce de la paternité du créateur de mode Simon Porte Jacquemus et de son mari en demandant "où est la maman?".

Un message qui a aussitôt déchaîné les critiques de plusieurs figures de la majorité, comme le député Clément Beaune dénonçant "un propos dégueulasse" ou la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot pointant une "homophobie décomplexée". Mais d'autres opposants à la GPA se sont aussi fait entendre, comme le candidat des Républicains aux européennes, François-Xavier Bellamy, qui en fait "un combat pour la dignité humaine".

Des personnalités de droite et d'extrême droite ont également salué le 23 avril une supposée reconnaissance de la GPA comme une "traîte d'êtres humains" par le Parlement européen. "Pour la première fois, la GPA est ainsi condamnée dans un texte de droit international", a ainsi écrit sur X l'eurodéputé François-Xavier Bellamy.

"La gestation pour autrui est une forme contemporaine d'esclavage des femmes contre laquelle je me bats depuis longtemps. J'ai donc évidemment voté pour son interdiction dans toute l'UE", a également réagi sur le même réseau social l'eurodéputé RN Gilles Lebreton.

En réalité, le texte voté à une très large majorité au Parlement européen ne condamne pas la GPA en elle-même son "exploitation". Le texte vise en particulier "les personnes qui forcent les femmes à être mères porteuses ou qui les amènent à agir ainsi par la ruse".

Article original publié sur BFMTV.com