À 56 ans, elle retrouve son père biologique grâce à une suggestion d'ami sur Facebook

À 56 ans, elle retrouve son père biologique grâce à une suggestion d'ami sur Facebook

Adoptée peu après sa naissance dans les années 1960, Karen Harris a passé plus de la moitié de sa vie à rechercher ses parents biologiques. Elle a finalement retrouvé son géniteur il y a quelques semaines, grâce à un algorithme du célèbre réseau social.

La technologie peut parfois faire des miracles. Karen Harris, citoyenne britannique âgée de 56 ans, ne peut qu’en être persuadée, après avoir vécu ces dernières semaines ce que l’on peut qualifier de “conte de fées numérique”. Née au début des années 1960 d’une relation hors-mariage, Karen fut séparée de ses parents alors qu’elle était toute petite et fut ensuite adoptée et élevée par une famille d’accueil. À sa majorité, elle se mit donc en tête de rechercher ses géniteurs, qu’elle n’avait encore jamais rencontrés.

A force de détermination et avec l’aide de différentes associations, Karen Harris réussit à trouver sa mère biologique au bout de dix ans, elle était alors déjà devenue mère elle-même. La recherche de son père biologique fut en revanche moins fructueuse. Si elle réussit à glaner quelques informations, comme son nom, Trevor Sinden, ou son ancienne profession d’électricien à Croydon, cela ne suffit pas à lui permettre de retrouver sa trace. Du moins jusqu’à ce que les algorithmes de Facebook s’en mêlent.

“Sans Facebook, on ne se serait jamais rencontrés”

En voyant apparaître le nom de Trevor Sinden dans ses suggestions d’amis sur le réseau social, Karen Harris crut sans doute d’abord à une coïncidence, mais en fouillant un peu, elle comprit que le profil qui lui était proposé était bel et bien celui de son géniteur, âgé de 72 ans et résidant à près de 600 kilomètres de chez elle ! Une fois le contact établi, la distance ne fut évidemment pas un problème, tant le désir de se rencontrer enfin était fort des deux côtés. “C’est surréaliste, les chances qu’on se rencontre réellement étaient si minces, rappelle Trevor Sinden, cité par Good News Network. J’ai cherché sur Internet, mais je n’ai jamais pu la trouver. Ce n’est que le début de notre relation, mais j’ai l’impression qu’on se connaît déjà plutôt bien. (...) Sans Facebook, on ne se serait jamais rencontrés.

Elle aussi aux anges, Karen Harris affirme ressentir désormais un état de plénitude : “Les personnes qui ont été adoptées peuvent comprendre ce que cela fait lorsque vous rencontrez pour la première fois quelqu’un d’autre que votre reflet dans le miroir qui a vos pommettes, vos yeux, votre menton. C’est quelque chose que quelqu’un qui n’a pas été adopté ne peut probablement pas concevoir ou comprendre, mais cela change la façon dont vous voyez le monde. Maintenant, il y a quelqu’un d’autre comme moi, qui m’aime pour ce que je suis et je profite de chaque instant. C’est une incroyable bénédiction de l’avoir retrouvé.” Une bénédiction offerte, donc, par des lignes de code visiblement efficaces...