"Ils n'auraient jamais dû le laisser partir, on veut des réponses" : à 49 ans, il meurt d'un infarctus en sortant de l'hôpital

L'homme de 49 est mort d'un infarctus alors qu'il venait de quitter le centre hospitalier d’Étampes. Une enquête est en cours.

Le corps du patient a été retrouvé dans sa voiture (Getty Images/iStockphoto)

Cela aurait dû être une journée comme une autre. Un matin de février 2024, Salah Hamidi part de chez lui pour aller prendre son poste chez Veolia où il est conducteur de benne. Mais comme le raconte Le Parisien, l'homme de 49 ans se sent soudainement mal. Il ressent des douleurs thoraciques, une sensation d’acidité à la poitrine, des maux de tête, et son bras gauche est très engourdi. Inquiet, il s'arrête et compose le 18. "Mon frère n’est jamais malade, c’est un sportif et ne va jamais chez le médecin. Appeler les pompiers comme ça, ça ne lui ressemble pas", confie sa soeur au quotidien.

Les secours pointent les symptômes d'un possible infarctus et les pompiers le déposent aux urgences du centre hospitalier d’Étampes. L'homme se plaint de douleurs au thorax mais, quelques heures plus tard, l'hôpital l'autorise à rentrer chez lui. "Ils lui ont juste fait une prise de sang. Pas de scanner, pas d’examen poussé, rien. Et mon frère n’est pas du genre à discuter. Si un médecin lui dit qu’il va bien, il va accepter même si ce n’est pas le cas, vous comprenez ?", raconte sa soeur.

Une plainte déposée

Il marche alors trois kilomètres pour rejoindre sa voiture laissée sur un parking. Malgré les douleurs, il continue de marcher. Il ne répondra plus jamais au téléphone. Sa famille découvre son corps inanimé sur le siège passager de sa voiture. Les secours ne parviennent pas à le réanimer. Pour ses proches, son état de santé n'a pas été correctement évalué par l'équipe médicale. Ils ont dépose une plainte "pour négligence".

"En fait, on veut juste des réponses, comprendre ce qu’il s’est passé. Vu son état, ils n’auraient jamais dû le laisser partir", martèle sa sœur dans les colonnes du journal. Le Parisien a contacté la direction de l'hôpital qui botte en touche et rappelle qu'il n'est pas possible de "communiquer des informations sur les prises en charge effectuées et les soins prodigués à ses usagers qu’aux seuls patients concernés, à leurs ayants droit ou aux autorités compétentes". Une enquête est en cours.

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