Il y a 45 millions d’années, les grenouilles se livraient déjà à de funestes rituels d'accouplement

Pendant des années, on n’a pas su véritablement expliquer l’origine du décès de centaines de grenouilles dont les restes ont été retrouvés fossilisés dans la vallée de la Geisel en Allemagne. Le mystère est à présent résolu : elles sont très probablement mortes noyées lors de rituels d’accouplement.

Le gisement fossilifère de la vallée de la Geisel, situé dans le Land de Saxe-Anhalt, en Allemagne, a abrité pendant 45 millions d’années les restes de nombreux animaux ayant évolué dans ce qui était autrefois une forêt subtropicale marécageuse. Depuis sa découverte au début du 20e siècle, les squelettes de centaines de grenouilles n’ont cessé d’intriguer les paléontologues : comment ces amphibiens ont-ils pu mourir dans ce qui, de toute évidence, était leur milieu naturel ? Grâce à une étude synthétique publiée dans la revue et réalisée par deux chercheurs de l’University College de Cork (Irlande) en collaboration avec le responsable des collections de la vallée de la Geisel à l’université Martin Luther (MLU) de Halle-Wittenberg (Allemagne), l’énigme de leur mort est à présent résolue : selon toute vraisemblance, ces grenouilles sont mortes noyées sous les étreintes de leurs partenaires lors de grands rituels d’accouplement.

Il y a 45 millions d’années, les grenouilles se livraient déjà à de funestes rituels d'accouplement

Il y a 45 millions d’années, en pleine période de l’Éocène, la vallée de la Geisel était une forêt subtropicale marécageuse. La faune qui vivait dans la région se composait aussi bien de pseudo-chevaux de la taille d’un chien que de crocodiles terrestres, de serpents géants, de lézards, d’oiseaux, de poissons et de nombreuses grenouilles et crapauds. Les restes de ces animaux qui ont péri dans les marais ont été retrouvés dans des couches de lignite, mises au jour dès la fin du 19e siècle pour en extraire le "précieux" combustible. Ces gisements de charbon ont été exploités dans plusieurs mines à ciel ouvert pendant une centaine d’années. En 2003, la région a ensuite été inondée et les affleurements fossilifères ne sont désormais plus accessibles.

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