Il y a 400 ans, un scientifique français découvrait les aurores boréales, le début de 4 siècles de défis

Merveilleuses, féériques, envoûtantes… Et pourtant, naturelles. Il y a 400 ans, dans la nuit du 12 au 13 septembre, Pierre Gassendi, mathématicien, philosophe, théologien et astronome français, observe une aurore boréale dans le sud de la France. S’ensuivent des décennies de recherches scientifiques pour essayer de percer le mystère de leur formation.

Boréales au nord, australes au sud, et partout, les aurores fascinent petits et grands. Selon l’, "la nuit se pare de ces fabuleux voiles colorés lorsque des particules chargées, éjectées par le Soleil et transportées par le vent solaire, s’engouffrent dans les lignes du champ magnétique de la Terre et entrent en collision avec des atomes de la haute atmosphère". Puis la nature de ces atomes détermine .

Si les aurores polaires sont surtout visibles au nord du Canada et en Scandinavie, elles le sont aussi parfois plus loin des pôles, lors des liés à la variation de l’activité solaire, et notamment aux .

Difficile de concevoir que ce spectacle féérique n’est régi que par les lois de la nature. Les Inuits, les Vikings ou les Finlandais leur donnaient d’ailleurs une explication surnaturelle : par exemple, une légende finlandaise rapporte que les aurores polaires sont créées par les balancements de la queue des renards projetant de la neige, et en finnois, aurores se dit “revontulet”, ce qui veut dire littéralement “feu du renard”. Leur intérêt scientifique mettra du temps à s’établir : bien que déjà décrites par Aristote et Sénèque durant l’Antiquité, les aurores polaires ont une mauvaise réputation en Europe au Moyen Âge, car de même que les tremblements de terre ou les comètes, elles sont synonymes de mauvais présage. Il faudra donc attendre le 17e siècle pour que les scientifiques se penchent sur cette question.

"Il faudrait des volumes pour analyser tous les systèmes qui ont été proposés"

Dans la nuit du 12 au 13 septembre 1621, Pierre Gassendi, astronome, philosophe et théologien français, est témoin d’une aurore boréale : "Il y a eu une clarté remarquable qui, la nuit du 12 au 13, occupa la partie boréale du ciel au point qu’en fut imitée, durant bien des heures, l’aurore la plus éclatante", explique-t-il. Pour certains, il aurait été le premier à employer l’expression "aurora borea", en 1649, tandis que pour d’autres, ce serait Galilée, qui, dès 1619, emploie l’[...]

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