35 médias alertent sur les menaces de l'extrême droite contre les journalistes

Une trentaine de médias alertent sur les menaces de l'extrême droite contre les journalistes (photo prise lors d'une manifestation contre la loi Sécurité globale, dont l'un des articles portait atteinte à la liberté d'informer) (Photo: NurPhoto via Getty Images)

À l'approche de la campagne présidentielle, les journalistes travaillant sur l'extrême droite sont de plus en plus souvent pris pour cible.

MÉDIAS - La campagne présidentielle 2022 risque de mettre à rude épreuve la liberté de la presse. Dans un climat de plus en plus délétère à cinq mois de l’échéance, 35 médias ont alerté sur la difficulté à couvrir l’extrême droite - qu’il s’agisse d’évènements ou d’enquêtes - après des précédents violents.

Dans une tribune collective signée par Libération, Le Monde, l’Agence France-Presse, BFMTV, France 2, Mediapart, Franceinfo.fr, RMC, RFI, TF1 et bien d’autres, les rédactions de la presse nationale écrite et audiovisuel déplorent “les menaces de mort, appels au viol, insultes, cyberharcèlement, interdictions de couvrir des événements politiques ou intimidations lors des manifestations” constatées récemment. Avec tout un point commun: émaner de l’extrême droite.

“Lundi 15 novembre, le site d’information Street Press a révélé que plusieurs journalistes de Street Press et du Média TV ont été directement menacés dans des messages d’un groupuscule néonazi leur accolant une cible sur la tête, au milieu de dessins racistes censés représenter des musulmans, des juifs et des noirs”, citent à titre d’exemple les signataires de la tribune.

Est aussi évoquée l’interdiction “assumée” par l’équipe du candidat putatif Éric Zemmour d’autoriser Sud-Ouest à couvrir un meeting, sous prétexte d’un traitement jugé défavorable lors d’un évènement précédent. Une autre de journaliste de Mediapart fait, elle, l’objet d’appels au viol et au meurtre après une enquête.

À l’unisson, les rédactions interpellent donc le gouvernement et “l’ensemble des forces politiques pour qu’ils défendent réellement la liberté d’informer et prennent enfin la mesure de la gravité de la situation”.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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