3 questions sur le rejet des eaux contaminées de Fukushima dans l’océan
Depuis le 24 août 2023, les eaux de la centrale nucléaire Fukushima, détruite par un tsunami en 2011, sont déversées dans l’océan Pacifique.
Depuis jeudi dernier, le 24 août, le Japon a lancé un processus de rejet des eaux usées de la centrale nucléaire de Fukushima dans l’océan. Ce, douze ans après le désastre dû à un tsunami, qui avait atteint la centrale, située sur le littoral japonais. Les piscines de refroidissement hors service, cela avait entraîné un dysfonctionnement : la fusion des cœurs de trois réacteurs. Depuis la catastrophe, la centrale est bien sûr hors service, et le démantèlement va prendre des décennies. Les eaux contaminées de Fukushima, dorénavant rejetées dans l’océan Pacifique, proviennent d’une multitude de sources :
L’eau qui a servi au refroidissement des réacteurs de la centrale ;
L’eau de pluie qui s’y écoule ;
Les eaux souterraines locales.
Pourquoi ce rejet ?
Au total, les eaux issues de Fukushima, rassemblées régulièrement dans des conteneurs en acier, pèsent plus de 1,3 million de tonnes — soit 540 piscines olympiques. Le Japon avance qu’il est devenu impossible de stocker autant de barils, et qu’il n’y a tout simplement plus de place. Cette décision a été prise et rendue publique en 2021.
Concrètement, sur l’ensemble des 1,3 million de tonnes d’eau stockées, ce sont progressivement 500 000 litres par jour qui sont rejetées dans l’océan, à travers un pipeline d’un kilomètre de long.
Crédits photos de l'image de une : Un inspecteur de l'IAEA en train d'examiner l'Unité 3 de la centrale nucléaire de Fukushima, peu après le désastre de 2011. // Source : Greg Webb / IAEA