22 000 fuites sous les mers

Vue d’artiste du Shortfin Barracuda, type de sous-marin que la France doit fournir à l’Australie à partir de 2027.

Des informations confidentielles sur les sous-marins Scorpène construits par DCNS ont été dévoilées par un journal australien. Un incident qui porte un coup à la crédibilité de la France et fragilise les relations de l’industriel avec ses clients, dont l’Inde et l’Australie.

L’annonce était peut-être un brin précipitée. Fin avril, l’Elysée envoyait un communiqué dithyrambique : «Le choix par l’Australie de la France et de DCNS comme partenaires pour la construction de 12 sous-marins est historique.» Le montant l’était tout autant : 50 milliards de dollars australiens, soit environ 34 milliards d’euros, pour un contrat qui n’était pas encore signé. Les négociations exclusives commençaient à peine. Elles risquent désormais d’entrer dans une zone de très fortes turbulences. Dans son édition de mercredi matin, le quotidien national The Australian révèle avoir consulté des milliers de documents confidentiels sur des sous-marins fabriqués par DCNS.

Que contiennent les documents ?

Ces 22 400 pages ne concernent pas les négociations entre l’industriel français et l’Australie sur les Barracuda. Il s’agit de documentation sur la nouvelle flotte indienne de Scorpène (des sous-marins d’attaque conventionnels plus petits que les Barracuda). Y figurent des informations très précises sur les capacités furtives, sur les caractéristiques des périscopes ou encore sur des systèmes d’armes. Seules une vingtaine de pages, très techniques, ont pour l’heure été publiées par le média australien qui les a en partie expurgées des données les plus sensibles.

Joint par Libération, l’auteur des révélations, le journaliste Cameron Stewart, précise que «95 % des documents concernent les Scorpène indiens». La base de données, qu’il a consultée mais dont il affirme ne pas avoir de copie, contient aussi quelques documents sur les Scorpène vendus à la Malaisie et au Chili. «Une très petite partie concerne les discussions financières entre la France et la Russie sur les Mistral [dont la vente a (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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