En 2023, deux nouveaux visas spéciaux

Comme d’autres villes en Asie, depuis le début de la pandémie, Singapour assiste à l’exode de ses expatriés, notamment à cause des restrictions sanitaires très strictes. Afin d’y remédier, les objectifs du gouvernement sont d’attirer de nouveaux étrangers et d’inciter ceux toujours présents à rester. Mais pas n’importe quels étrangers.

“En tant que pays disposant de ressources naturelles limitées ou même inexistantes, les talents sont notre seule ressource et les faire venir est une stratégie offensive pour nous”, a déclaré Tan See Leng, le ministre de la Main-d’œuvre de Singapour, le 29 août 2022. Afin d’attirer ces talents, le gouvernement de la cité-État va mettre en place un nouveau visa permettant aux travailleurs de certains secteurs clés de rester plus longtemps sur le territoire, rapporte le South China Morning Post.

Selon une étude de 2021, sur un total de 5,45 millions d’habitants, 1,47 sont des étrangers. Parmi eux, 11 % sont titulaires d’un permis de travail, valable au maximum trois ans, appelé employment pass. Pour en bénéficier, il faut gagner au moins 4 480 euros par mois, selon le site du ministère de la Main-d’œuvre de Singapour.

Une liste de mesures “ciblées”

  • À partir de 2023, un nouveau visa appelé “The Overseas Networks and Expertise Pass” sera proposé. Il s’adresse à ceux “possédant un réseau important ainsi que des compétences et une expertise approfondie pouvant aider Singapour à se développer”, précise Tan See Leng. Valable cinq ans, ce visa permet également aux époux ou épouses des détenteurs de travailler dans la cité-État. Pour être éligibles, les candidats doivent remplir plusieurs conditions. Ils doivent gagner un minimum de 21 300 euros par mois, une somme qui concerne actuellement “5 % des détenteurs d’un employment pass. Il existe une exception pour les candidats ayant un parcours de qualité dans les secteurs sélectionnés par Singapour, c’est-à-dire “l’art et la culture, le sport, la science et la technologie, la recherche et le monde universitaire”, détaille le South China Morning Post. Pour eux, il n’est pas obligatoire de gagner ce salaire minimum.

  • Deuxième changement à partir de septembre 2023 : le gouvernement proposera aux travailleurs de la tech qui gagnent au moins 7 470 euros par mois un nouveau visa leur permettant de rester cinq ans sur le territoire, deux ans de plus qu’avec un employment pass classique.

  • Dernier changement concernant les employeurs. Le délai minimum que les entreprises doivent respecter pour publier des offres d’emploi sera réduit, de 28 à 14 jours. Le processus de recrutement sera également accéléré, passant d’environ trois semaines à dix jours ouvrables.

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