Vingt morts et 75 blessés : la frappe la plus meurtrière sur Odessa depuis le début de la guerre

Le quotidien italien Il Foglio évoque une ville “meurtrie”, endeuillée par une “énième attaque de missiles” en ce début d’année. Vendredi 15 mars, la cité portuaire d’Odessa, en Ukraine, a fait l’objet d’une attaque russe qui a fait au moins 20 morts et 75 blessés.

“Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière sur Odessa depuis le début de la guerre”, constate CNN, qui précise le déroulé des faits. “Un premier missile a frappé un édifice de la ville vendredi matin, tuant et blessant des civils, ensuite, le personnel des services d’urgence ukrainiens, qui s’était précipité sur les lieux, a été touché par une deuxième frappe.”

Comme l’explique le média américain, il s’agit là d’une technique souvent utilisée par Moscou, qui consiste à cibler un même lieu avec deux attaques qui se suivent dans un court intervalle de temps afin de maximiser les victimes en tuant aussi les secouristes. “C’est la première fois qu’une double attaque de ce type touche la région d’Odessa”, précise Maryna Averina, porte-parole des services d’urgence locaux, au site d’information anglophone.

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Si cette technique n’avait pas encore été employée contre le port de la mer Noire, force est de constater qu’Odessa a souvent été ciblée par l’armée de Moscou ces dernières semaines. Le 2 mars, une attaque de drone a notamment causé le décès de 12 personnes, et le 6 mars, un missile a de nouveau touché la ville portuaire, faisant plusieurs morts, alors que le président Volodymyr Zelensky et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, étaient sur place.

Néanmoins, les attaques du 15 mars surviennent dans un contexte particulier, celui des élections en Russie, qui ont commencé vendredi et se tiendront jusqu’au dimanche 17 mars.

Le début du scrutin a été précédé par de nombreuses attaques de drones ukrainiens sur la région de Belgorod, qui, comme le rapporte le Kyiv Independent, “auraient provoqué la mort de deux personnes”, selon le gouverneur de l’oblast russe, Vyacheslav Gladkov. Ce 16 mars, rapporte toujours le média ukrainien dans un autre article, ce même Gladkov “a affirmé que deux autres personnes ont été tuées après des attaques de missiles sur Belgorod”.

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