1er-Mai: pour Gérald Darmanin, Marine Le Pen représente le "parti de la flemme"

1er-Mai: pour Gérald Darmanin, Marine Le Pen représente le "parti de la flemme"

Pendant l'espace de quelques secondes, Gérald Darmanin s'est tu sur le plateau de BFMTV-RMC ce mardi. Objectif du ministre de l'Intérieur: illustrer le "silence des propositions" de Marine Le Pen. La cheffe des députés du Rassemblement national (RN), déjà tournée vers la prochaine présidentielle, apparaît comme la gagnante de la séquence retraites, même si son parti est resté en retrait lors des débats sur ce texte.

Le ministre de l'Intérieur, lui-même cité parmi les aspirants à l'Élysée en 2027, tire à boulets rouges sur l'élue d'extrême droite. Pour lui, elle représente "le parti de la flemme".

"Marine Le Pen, ce n'est pas Alice au pays des merveilles"

"Est-ce que vous pouvez me citer une proposition, un acte courageux de madame Le Pen, un acte qui n'est pas dans la majorité des sondages?", interroge-t-il. Une façon de défendre son camp, auteur d'une réforme largement impopulaire aux yeux de l'opinion publique.

"Madame Le Pen dit toujours des choses que vous voulez entendre, elle ne dira jamais quelque chose qui serait la conséquence d'un sondage négatif pour elle", insiste le locataire de la place Beauvau.

Avant de poursuivre dans une métaphore: "Marine Le Pen, ce n'est pas Alice au pays des merveilles, ce n'est pas le chat avec le sourire qui s'envole dans le ciel". Conclusion de la stratégie de décrédibilisation opéré par le ministre: la députée du Pas-de-Calais n'est "pas une femme d'État".

Un gouvernement "unijambiste" sur les retraites?

Mais comment expliquer cette montée de l'extrême droite? Gérald Darmanin renvoie la faute sur La France insoumise, qu'il qualifie "d'extrême gauche". Cette dernière ne "se notabilis[ant] pas" face à un RN qui veut emprunter le chemin inverse, "les Français peuvent se poser des questions", avance le ministre.

Reste que l'exécutif a concentré ses attaques sur la formation de Jean-Luc Mélenchon, et plus largement la gauche, pendant l'examen de la réforme des retraites. Au point que Xavier Bertrand, pourtant issue d'une autre famille politique, la droite, jugeait récemment le camp présidentiel "totalement unijambiste" dans ses critiques de l'opposition.

Article original publié sur BFMTV.com