1921-2021. Cent ans après le massacre, vent de renouveau sur le quartier noir de Tulsa

Négligé par les pouvoirs publics durant les décennies qui ont suivi le lynchage des 31 mai et 1er juin 1921, le quartier noir de Greenwood veut se réapproprier son histoire. Plusieurs initiatives artistiques contribuent à ce nouvel élan.

Cent ans après le massacre dont elle a été le théâtre, Tulsa reste “profondément ségréguée”, écrivait The New York Times l’été dernier. Indice de la dichotomie raciale qui la mine, c’est dans cette ville que Donald Trump, en campagne pour sa réélection à la Maison-Blanche, a tenu, en juin 2020, son premier meeting postconfinement.

Rénovation et gentrification

Dévasté en 1921, le quartier de Greenwood, autrefois surnommé le “Wall Street noir”, a pâti de décennies de politiques discriminatoires et de désengagement des pouvoirs publics. Depuis les années 1960, une voie d’accès rapide le balafre et cette partie du nord de l’agglomération reste marquée par le chômage, la pauvreté, la violence. Mais, en ce XXIe siècle, le quartier prend un nouvel élan. La municipalité a lancé un programme de rénovation urbaine. Certaines rues sont gagnées par la gentrification, des commerces blancs remplacent ceux détenus par des Noirs, observe The Washington Post.

Cela a poussé la communauté noire à se mobiliser. “Le renouveau du Wall Street noir est impulsé par des artistes, des entrepreneurs noirs et des philanthropes qui veulent célébrer ce qu’a accompli la communauté africaine-américaine et commémorer les pertes qu’elle a subies”, raconte The New York Times. Depuis 2015, une fondation de Tulsa, la George Kaiser Family Foundation, finance ainsi un programme de résidences à l’intention d’artistes de couleur, amenés en retour à s’impliquer dans la vie

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